Veille Santé Guyane, du 20 au 27 février : Décalage horaire / Innovation thérapeutique / Cancérologie Outre-Mer

Veille Santé
Veille hebdomadaire de l’ORSG-CTPS sur la Santé en Guyane.
Décalage horaire, perturbations circadiennes et santé des athlètes
Le comportement et la physiologie des organismes vivants sont synchronisés par la rotation de la Terre sur 24 heures. Les transports modernes provoquent une désynchronisation par rapport au cycle lumière-obscurité de l’environnement. Le syndrome du décalage horaire et la fatigue liée aux voyages qui en résultent peuvent avoir des conséquences néfastes pour l’individu. Dans cet article, nous décrivons les perturbations circadiennes dues au décalage horaire et à la fatigue liée aux voyages en avion chez les athlètes et leurs équipes. Nous décrivons les conséquences potentielles sur leur santé et leurs performances sportives, ainsi que les stratégies d’évaluation et de gestion du décalage horaire et de la fatigue liée aux voyages.
Source : ScienceDirect (publié le 26/02/25)
Notre société désenchantée semble avoir fait son deuil de la notion de progrès qui avait soulevé l’enthousiasme de générations de chercheurs et de médecins au cours du siècle dernier. Contesté au nom des méfaits de la société industrielle, le progrès est un mot qui se démode et cède sa place à la notion plus extensive d’« innovation ». Mot-clé du vocabulaire de la communication et du marketing, l’innovation s’est répandue au-delà de l’univers de la consommation et de la publicité, jusque dans l’espace public et le discours politique. Innover est devenu le nouvel impératif catégorique de notre temps. Le domaine du bien-être et de la santé n’y échappe pas. Le fait est que le mot innovation est de plus en plus utilisé dans les congrès médicaux. Cette puissance séductrice peut conduire à abuser les médecins et surtout les patients qui réclameront un « droit d’essayer », quitte à sous-estimer la question sécuritaire du respect des exigences méthodologiques. Face à cette pente glissante, le présent article entend rappeler que ce qui est important pour les malades n’est pas la nouveauté mais l’efficacité et la sécurité d’emploi des produits qui leur sont administrés. Si nous voulons maintenir une cloison étanche entre « produit de santé » et « produit marchand », entre le « patient » et le « client », il faut rappeler la portée scientifique incontournable et la valeur éthique inestimable de la notion de progrès médical.
Source : Académie de Médecine (publié le 25/02/25)
Réduire les inégalités territoriales d’accès aux soins et aux innovations en cancérologie est un objectif de la stratégie décennale de lutte contre le cancer. Les populations des territoires d’outremer (TOM) sont confrontées à des limites en termes d’accès à la recherche clinique en cancérologie (CRO).
L’article vise à partager un inventaire exhaustif des défis observés dans le développement de la CRO en TOM mais aussi des moyens identifiés pour y répondre, illustrés de succès récents en termes de mise en place d’un programme de CRO.
La CRO en TOM française présente des défis uniques. Pour surmonter ces obstacles, la prise en charge des coûts supplémentaires des TOM par les autorités de tutelle, les réponses législatives pour lever les contraintes réglementaires, le déploiement de solutions innovantes, la télémédecine, la formation continue à distance, les partenariats patients, la contribution des chercheurs en sciences humaines et sociales et les collaborations académiques sont autant de mécanismes éprouvés. Plusieurs centres ont récemment démontré la faisabilité d’une CRO de qualité en TOM. Ces initiatives doivent être soutenues et étendues. En effet, en investissant dans les TOM, les autorités locales et nationales peuvent renforcer les capacités des acteurs locaux à développer une CRO qui réponde aux besoins de la population et à la réalité de ces territoires.
Les centres étrangers ont su relever les défis et ont démontré la faisabilité de la réalisation d’une CRO pour permettre aux patients étrangers d’accéder à des traitements oncologiques innovants et contribuer à l’avancement des connaissances scientifiques en oncologie.
Source : ScienceDirect (publié le 25/02/25)
Les professionnels du domaine de la santé mentale des nourrissons et des jeunes enfants (SMIJ) courent un risque accru de souffrir d’épuisement professionnel, de fatigue de compassion et de symptômes de traumatisme secondaire en raison de la nature de leur travail, qui est encore aggravée par la pandémie de COVID-19. L’engagement dans les soins personnels peut être une stratégie utile pour les professionnels de la SMIJ pour limiter ces effets psychologiques. Les opérations antérieures de soins personnels ont particulièrement mis l’accent sur l’aspect comportemental, malgré un nombre croissant de recherches montrant l’importance des croyances en matière de soins personnels. Un nouveau questionnaire sur les croyances et les comportements en matière de soins personnels a été testé auprès d’un échantillon de 121 femmes professionnelles de l’IECMH situées aux États-Unis (âgées de 18 à 69 ans, dont 81,2 % s’identifiaient comme blanches, 12,3 % comme noires ou afro-américaines, 2,5 % comme latino-américaines ou latino-américaines, 1,6 % comme multiethniques, 0,8 % comme asiatiques ou insulaires du Pacifique et 1,6 % préféraient ne pas répondre) afin de renforcer la validité psychométrique et de comprendre comment les soins personnels sont liés à la qualité de vie professionnelle, à l’intériorisation des symptômes et à la régulation des émotions au sein de la main-d’œuvre de l’IECMH.
Source : PubMed (publié le 21/02/25)