Veille Hebdomadaire du 23 au 27 octobre #SanteGuyane – Perinatalite/LAV
Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS
du 23 au 27 octobre 2023
Résumé
OBJECTIF : L’objectif de cette étude était de décrire les différentes causes et conséquences de la fièvre pendant la grossesse dans l’Ouest Guyanais et le long du fleuve Maroni.
PLAN DE L’ÉTUDE : Étude rétrospective monocentrique incluant toutes les patientes ayant un antécédent de fièvre documentée ≥ 38°C pendant la grossesse au Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais depuis 9 ans. La fièvre du post-partum et les infections nosocomiales ont été exclues. Nous nous sommes concentrés sur les antécédents médicaux et sur les résultats cliniques et biologiques. Les causes ont été caractérisées comme confirmées ou incertaines, puis classées comme évitables ou non évitables.
RÉSULTATS : Au total, 940 femmes enceintes ayant connu au moins un épisode de fièvre ont été incluses et comparées à 23 811 accouchements survenus au cours de la même période sans fièvre documentée. Parmi elles, 43,7 % (411/940) étaient en travail. Environ 3,7 % (35/940) des femmes enceintes fébriles ont eu au moins deux épisodes de fièvre, tandis que 0,3 % (3/940) avaient une co-infection au moment du diagnostic, ce qui donne un total de 978 épisodes fébriles. Parmi eux, les causes sont restées inconnues ou incertaines dans 7,6 % (75/978) et 0,9 % (9/978) des cas, respectivement. Parmi les causes confirmées de fièvre pendant la grossesse (n = 483), la cause connue la plus fréquente était l’infection à arbovirus (146/483, 30,2 %), suivie de l’infection des voies urinaires (134/483, 27,7 %), de la varicelle (27/483, 5,6 %), des infections gastro-intestinales (14/483, 2,9 %) et des infections pulmonaires (10/483, 2 %). Les mères ayant de la fièvre présentaient un risque plus élevé de césarienne (19,8 % contre 15,5 %, aOR 1,3 [IC à 95 % 1,14-1,6], de mortinaissance (5,5 % contre 1,9 %, aOR 2,7 [IC à 95 % 2-3,7]) et d’accouchement prématuré < 34 semaines de gestation (7,2 % contre 4,7 %, aOR 1,5 [IC à 95 % 1,2-2]).
CONCLUSIONS : Dans la région amazonienne, les causes de la fièvre sont diverses et souvent associées à des vagues épidémiques, notamment les arbovirus. Il faut en tenir compte lorsqu’on explore les causes possibles de la fièvre pendant la grossesse dans ces localités, y compris les anomalies fœtales et/ou la perte fœtale. Les médecins doivent tenir compte du contexte épidémiologique et éviter les généralisations. Étant donné l’impact des agents émergents tels que les arbovirus sur la grossesse, une attention particulière doit être accordée au contexte épidémiologique. Cette étude peut également aider les cliniciens à gérer la fièvre chez les voyageuses enceintes ou chez leur partenaire après avoir visité des zones exposées. Dans ce contexte, les anomalies fœtales et les résultats obstétriques indésirables doivent être étudiés en conséquence. [Résumé site web traduit avec DeepL]
Source : PubMed (consulté le 25 octobre 2023)
Résumé
« Nous avons cherché à déterminer l’influence du degré d’urbanisation d’une ville néotropicale sur Aedes aegypti (L.), vecteur pantropical de la fièvre jaune urbaine, de la dengue, de Zika et de Chikungunia, par l’intermédiaire d’autres espèces de moustiques, qu’ils soient concurrents ou prédateurs, natifs de la région ou invasifs. Nous avons mené des expériences deux fois par mois pendant un an dans la ville de Kourou, en Guyane française, sur trois sites caractérisés par des pourcentages croissants d’imperméabilité (0,65 %, 33,80 % et 86,60 %). Ces sites étaient situés respectivement dans un fragment de forêt de ≈5 ha, dans une zone résidentielle avec des jardins et dans la partie la plus ancienne de la ville, et correspondent à des sites faiblement, modérément et fortement urbanisés. Là, nous avons surveillé deux fois par mois pendant un an un total de 108 communautés de moustiques habitant quatre types de conteneurs (c’est-à-dire un réservoir de broméliacées, des souches sèches de bambou, des ovitraps et des pneus de voiture) installés selon un plan en blocs aléatoires. Dans les réservoirs de broméliacées, probablement en raison de l’acidité de l’eau, les immatures des espèces de moustiques indigènes prédominaient, en particulier Wyeomyia pertinans (Williston) dans le site légèrement urbanisé.
Le schéma général était très similaire dans les trois autres types de conteneurs où Limatus durhamii Théobald dominait dans le site légèrement urbanisé, de sorte que l’abondance des immatures d’Ae. aegypti était faible par rapport à celle des espèces indigènes. Cependant, Ae. aegypti a fortement dominé dans les deux sites plus urbanisés. Ces résultats ouvrent des perspectives pour la gestion des vecteurs, y compris la conservation et/ou l’augmentation des ennemis naturels par des modifications des caractéristiques du paysage. [Résumé site web traduit à l’aide de DeepL]
Source : PubMed (consulté le 27 octobre 2023)