Veille Hebdomadaire du 1er au 5 février #SantéGuyane – Diabète/Dermatologie/Vaccination/Santé mentale/Accès aux soins
VEILLE D’INFORMATION HEBDOMADAIRE DE L’ORSG-CRISMS
Veille du 1er au 5 février 2021
Specificities of the diabetic population in French Guiana: The health barometer survey.
« OBJECTIF : Cette étude vise à identifier les caractéristiques épidémiologiques et sociales de la population diabétique en Guyane.
CONTEXTE : La prévalence du diabète est très élevée dans les DOM. La Guyane est cependant un territoire très atypique, plus proche dans le domaine épidémiologique de l’Amérique latine que les normes européennes et françaises.
OBJECTIF : Effectuer une analyse descriptive des variables liées au renoncement aux soins médicaux, aux paramètres sociaux et à l’utilisation des services de santé.
MÉTHODES : Un échantillon aléatoire en deux étapes de 1390 personnes âgées de 30 à 75 ans a été interrogé par téléphone et un dépistage a été initialement effectué pour les diabétiques versus les personnes non diabétiques. Une régression logistique a été ajustée sur l’échantillon pour ajuster les facteurs de confusion potentiels. Une analyse de Kaplan-Meier a montré le risque de diabète en fonction de l’âge d’apparition.
RÉSULTATS : Le taux de prévalence du diabète était de 9,3%, en particulier chez les femmes, dont 20% avaient des antécédents de diabète gestationnel. L’excès de poids et l’obésité ont été trouvés chez 60% des diabétiques. Les diabétiques de Guyane étaient plus jeunes que ceux de France métropolitaine et 30% des diabétiques étaient sous insuline. Ils ont souvent signalé des problèmes de sommeil et leur état de santé a été qualifié de médiocre. Les diabétiques ne consultaient pas régulièrement un médecin et étaient très rarement suivis par un spécialiste.
CONCLUSIONS : Le taux de prévalence du diabète et de l’obésité en Guyane était l’un des plus élevés des territoires français, avec des vulnérabilités spécifiques devant être traitées par les politiques de santé locales. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]
PubMed (consulté le 1er février 2021)
Spectrum of skin diseases in Amerindian villages of the Upper Oyapock, French Guiana.
« CONTEXTE : En raison de leurs caractéristiques génétiques, de leur isolement dans les zones de forêt tropicale et de leur mode de vie traditionnel, les populations amérindiennes sont susceptibles de souffrir d’un spectre spécifique de dermatoses. Cependant, il existe peu de données disponibles sur ces troubles cutanés. Nos objectifs étaient de décrire l’ensemble des affections cutanées dans deux villages amérindiens de Guyane française.
METHODES : Cette étude rétrospective a concerné l’ensemble des patients ayant consulté dans les Centres de Santé de Camopi et Trois-Sauts entre le 1er juillet 2017 et le 31 décembre 2018. Nous avons inclus tous les patients classés avec un code ICD lié à une affection cutanée. Tous les dossiers médicaux ont été vérifiés par deux dermatologues pour corriger les erreurs de classification.
RÉSULTATS : Un total de 639 patients formait la population de l’étude, pour 866 affections cutanées différentes. Les infections non sexuellement transmissibles représentaient 57,6% de tous les troubles cutanés, suivies de l’eczéma (11,5%) et des morsures / envenimations (9,1%). Les bactéries étaient responsables de 238 infections cutanées, suivies des champignons (141 cas) et des parasites (69 cas, dont 43 gales, 9 leishmanioses cutanées et 2 tungiases). Nous avons signalé une faible prévalence des infections sexuellement transmissibles (10 cas) et une absence de cancers cutanés.
CONCLUSIONS : Cette étude a révélé l’absence de cancer de la peau dans la population amérindienne du Haut Oyapock et le fardeau important des maladies infectieuses et d’origine animale. Les études futures devraient évaluer une possible sous-estimation des maladies sexuellement transmissibles dans ce domaine. Les politiques de santé publique devraient cibler les maladies négligées telles que la leishmaniose cutanée, la tungiase, la gale et les envenimations. La dermatite atopique était une cause importante et inattendue de consultations. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]
PubMed (consulté le 1er février 2021)
Point de situation sur la surveillance des vaccins contre la COVID-19
« Le deuxième rapport de pharmacovigilance réalisé par les Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV) de Bordeaux et de Marseille sur les effets indésirables rapportés avec le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech a été discuté collégialement le 28 janvier lors du comité de suivi dédié à la surveillance des effets indésirables rapportés avec les vaccins COVID-19. Ce rapport couvre les données de la base nationale de pharmacovigilance validées du 16 janvier au 22 janvier 2021. Depuis le début de la vaccination, 659 cas d’effets indésirables ont été analysés. A ce jour, il n’y a pas de signal confirmé de sécurité avec les vaccins contre la COVID-19. » [Résumé site web]
ANSM (consulté le 1er février 2021)
Vaccination contre la Covid-19 : la HAS inclut le vaccin de Moderna dans la stratégie vaccinale
« La HAS définit la place du vaccin Moderna COVID-19 mRNA (nucleoside modified), second vaccin à avoir obtenu une autorisation européenne de mise sur le marché, dans la stratégie vaccinale. La France dispose désormais de deux vaccins pour poursuivre la vaccination de la population. La disponibilité progressive des doses et la circulation très active du virus sur le territoire appellent à multiplier les efforts pour vacciner les populations les plus à risque de formes sévères et les plus exposées, dans le cadre d’une campagne proche du terrain, pragmatique et flexible. » [Résumé site web]
HAS (consulté le 1er février 2021)
« Depuis le 23 mars 2020, Santé publique France a lancé l’enquête CoviPrev en population générale afin de suivre l’évolution des comportements (gestes barrières, confinement, consommation d’alcool et de tabac, alimentation et activité physique) et de la santé mentale (bien-être, troubles). » [Résumé site web]
Santé Publique France (consulté le 2 février 2021)
« L’impact sur la santé mentale de la crise sanitaire et du premier confinement liés à la pandémie de Covid-19 en France a été objectivé par des enquêtes en population générale qui ont souligné le sur-risque de survenue de détresse psychologique chez les personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap. Mais les données issues de telles enquêtes ne permettent pas d’étudier avec précision la situation de ces populations spécifiques, du fait de leurs faibles effectifs parmi les répondants. Pour pallier ce manque d’informations et mieux comprendre les mécanismes impliqués, le choix a été fait de recourir à une enquête par internet diffusée par un réseau social et des associations de personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap. Malgré des facteurs de vulnérabilité communs à la population générale, la survenue de détresse psychologique au cours du confinement chez ces personnes s’avère également liée à des problématiques qui leur sont propres : difficultés à appliquer les mesures sanitaires, fait de penser ne pas être pris en charge comme les autres en cas d’infection par la Covid-19, arrêt ou diminution du suivi médical ou médico-social habituel pendant le confinement. Nos résultats soulignent ainsi l’importance de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap dans le cadre de la réitération des politiques de confinement, d’autant que l’impact de la plupart des facteurs de vulnérabilité qui leur sont propres semble pouvoir être modéré par des politiques adaptées. » [Résumé site web]
IRDES (consulté le 2 février 2021)
Femmes : faire des études réduirait le risque d’Alzheimer
« Un meilleur accès à l’éducation réduit les différences de capacités cognitives entre les hommes et les femmes », révèle une étude menée notamment par l’Inserm. L’enjeu : prévenir et limiter le risque de démence et de maladie d’Alzheimer. » [Résumé site web]
Handicap.fr (consulté le 2 février 2021)
« Interrogés dans le cadre du Baromètre d’opinion de la DREES, les trois quarts des Français déclarent être en bonne santé, mais quasiment la même proportion se disent préoccupés par la santé de leurs concitoyens. Selon les personnes en bonne santé, les problèmes de santé sont principalement dus à des comportements individuels, tandis que celles qui sont en mauvaise santé soulignent avant tout le rôle des conditions de travail.
Lorsqu’un problème de santé survient, le recours au médecin est plus systématique parmi les personnes qui se considèrent globalement en mauvaise santé : c’est le cas de sept Français en mauvaise santé sur dix, contre à peine plus d’un sur deux pour ceux en bonne santé. Une large majorité est satisfaite de la qualité des soins dispensés par les professionnels de santé, sans différence selon l’état de santé, à l’exception des soins infirmiers jugés plus positivement par les personnes en mauvaise santé.
Enfin, la quasi-totalité des personnes interrogées approuvent le financement majoritairement public des dépenses de santé. Les personnes de santé moyenne ou mauvaise sont davantage attachées au maintien du niveau actuel des prestations sociales et des remboursements d’assurance maladie que celles en bonne santé. » [Résumé site web]
DREES (consulté le 3 février 2021)
La vaccination poursuit son rythme en Outre-mer
« La vaccination en Outre-mer a débuté le 8 janvier dernier, quasiment en même temps que dans l’Hexagone. Depuis, la livraison de vaccins se fait de manière régulière et suivie, au même rythme que dans le reste du territoire national. Afin de conserver le vaccin Pfizer – BioNTech, qui est utilisé en Outre-mer comme ailleurs en France, des super-congélateurs ont été livrés en Guyane, en Martinique, en Guadeloupe, à la Réunion et à Mayotte avec le concours des Armées. Dans les collectivités d’Outre-mer du Pacifique, les gouvernements calédoniens et polynésiens disposent de leur propre congélateur.
A date, 69 810 doses de vaccin ont été envoyées en Outre-mer, conformément aux objectifs fixés au début de la phase de vaccination. A date, 15 008 personnes ont été vaccinées, soit 21 % des doses utilisées.
Ministère de la Santé (consulté le 4 février 2021)