Veille Hebdomadaire du 15 au 19 mai #SantéGuyane – HTA
Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS
du 15 au 19 mai 2023
Contexte
« L’hypertension artérielle (HTA) constitue le principal facteur de risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et un facteur de risque important de morbi-mortalité cardiovasculaire. L’objectif de notre étude était d’estimer la prévalence de l’HTA déclarée à la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et La Réunion et de décrire plusieurs indicateurs de la connaissance et de la prise en charge.
Méthodes
Les données du Baromètre de Santé publique France DROM 2021 ont été utilisées. Plus de 6 500 personnes (1 511 en Guadeloupe, 1 526 à la Martinique, 1 478 en Guyane et 2 004 à La Réunion), âgées de 18 à 85 ans et résidant dans quatre départements et régions d’outre-mer (DROM) ont été interrogées par téléphone sur l’HTA. Les analyses ont été pondérées pour tenir compte du plan de sondage et de la participation afin d’être représentatives de la population de chaque DROM. Les données de la métropole utilisées pour comparaison étaient issues du Baromètre de santé publique France 2019.
Résultats
La prévalence de l’HTA déclarée était de 31,5% en Martinique, 29,9% en Guadeloupe, 22,7% en Guyane et 20,8% à La Réunion. La prévalence était significativement plus élevée chez les femmes que chez les hommes dans chaque DROM. La proportion de patients traités par un médicament antihypertenseur parmi les adultes se déclarant hypertendus ne variait ni en fonction du territoire, ni en fonction du sexe et dépassait les 80% comme en métropole. Entre 65% et 73% des adultes hypertendus déclaraient avoir eu des conseils pour modifier leur mode de vie dans les DROM contre 58,5% en métropole. En Guyane 51,5% des hypertendus possédaient un appareil d’automesure tensionnelle à leur domicile, alors qu’ils étaient 53,8% à La Réunion et plus de 70% à la Guadeloupe et la Martinique.
Conclusion
La prévalence de l’HTA reste très élevée dans les DROM, particulièrement chez les femmes. En revanche, plusieurs éléments de la prise en charge ne différaient pas de la métropole avec plusieurs indicateurs favorables comme la dispensation de conseils hygiéno-diététiques ou la possession d’appareil d’automesure tensionnelle. Les complications de l’HTA étant fréquentes dans les DROM, la prévention nutritionnelle doit être renforcée et tout particulièrement auprès des femmes. » [Résumé site web]
Source : SPF (consulté le 16/05/23)
Contexte
L’hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique la plus fréquente en France et un facteur de risque important de maladies cardiovasculaire, rénale et de démence. À l’occasion de la journée mondiale de l’HTA du 17 mai 2023, cet article dresse un panorama des dernières données épidémiologiques françaises.
Méthode
Les résultats compilés dans ce panorama sur l’HTA en France sont issus de plusieurs sources de données : deux enquêtes en population générale (Esteban 2014-2016 et le Baromètre de Santé publique France 2019), une enquête auprès d’un panel de médecins généralistes et le Système national des données de santé.
Résultats
En France, l’étude Esteban a mis en évidence que près de 30% des adultes étaient hypertendus, correspondant à près de 17 millions d’hypertendus. La connaissance, le traitement et le contrôle de l’HTA restent sous-optimaux en France et n’ont connu aucune amélioration récente, certains indicateurs ayant même subi une dégradation. Ainsi, près de 6 millions d’adultes sont hypertendus sans le savoir en France et plus de 4 millions d’hypertendus traités n’ont pas une pression artérielle contrôlée. Si plus d’1,6 million d’adultes initient chaque année un traitement antihypertenseur, la crise de la Covid-19 a eu un impact significatif avec une baisse de 11% de ces initiations en lien avec une diminution du recours aux soins.
Conclusion
Des politiques de santé en faveur de la prévention primaire de l’HTA, de son dépistage, et de sa prise en charge doivent être mises en place rapidement pour permettre, comme dans d’autres pays, une évolution favorable des indicateurs sur l’HTA et ses complications cardiovasculaires.
Source : SPF (consulté le 16/05/23)