Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS

Du 15 au 19 aout 2022

Precariousness, Diabetes Control and Complications in French Guiana

Résumé

OBJECTIFS : Les paramètres sociaux d’un individu ont un impact sur l’incidence des maladies cardiovasculaires. La Guyane, territoire français d’outre-mer au niveau de vie inférieur à celui de la France, présente une prévalence du diabète sucré deux fois supérieure à celle de la France métropolitaine. Dans ce contexte, nous avons voulu étudier la relation entre la précarité, les complications du diabète et le contrôle glycémique.

METHODES : Une cohorte prospective multicentrique a été initiée depuis mai 2019. 1243 patients ont été inclus et leurs résultats et antécédents ont été comparés entre les précaires et les non-précaires en fonction de leur score EPICES, un score qui mesure l’isolement social et la précarité.

RÉSULTATS : 73,3 % de l’échantillon était considéré comme précaire. La rétinopathie était significativement plus fréquente chez les précaires. Il n’y avait pas de différence significative pour les autres complications macro ou microvasculaires. Il y avait une différence significative d’hémoglobine glyquée entre les groupes précaires et non précaires (8,3% (67 mmol/l) vs 8,8% (73mmol/l)). Après ajustement sur les facteurs de confusion potentiels, la précarité n’était plus associée à un mauvais contrôle glycémique ; les facteurs indépendants significativement associés à un mauvais contrôle glycémique étaient : ne pas parler couramment le français, avoir le créole ou le portugais comme langue maternelle, et ne pas avoir d’assurance.

CONCLUSIONS : La précarité est un facteur de risque de complications rétiniennes chez les patients atteints de diabète sucré en Guyane. Dans cette maladie chronique, le système de santé universel atténue les inégalités de santé pour de nombreuses complications diabétiques, mais pas toutes.La traduction et la médiation culturelle peuvent encore réduire les inégalités de santé dans ce territoire multiculturel où une proportion importante de la population ne maîtrise pas le français. [Résumé site web – traduit avec www.DeepL.com/Translator]

Source : PubMed (consulté le 18 aout 2022)

Q Fever as a Cause of Community-Acquired Pneumonia in French Guiana

Résumé

En Guyane française, les pneumonies communautaires (PAC) représentent plus de 90% des infections aiguës à Coxiella burnetii. Entre 2004 et 2007, nous avons rapporté que C. burnetii était responsable de 24,4% des 131 PAC hospitalisées à Cayenne. L’objectif principal de la présente étude était de déterminer si la prévalence de la pneumonie à fièvre Q restait à des niveaux aussi élevés. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les nouvelles caractéristiques cliniques et les facteurs de risque de la pneumonie à C. burnetii. Une étude rétrospective cas-témoins a été menée sur des patients admis à l’hôpital de Cayenne, entre 2009 et 2012. Tous les patients atteints de PAC ont été inclus. Le diagnostic de la fièvre Q aiguë reposait sur des titres d’IgG de phase II ≥ 200 et/ou d’IgM ≥ 50 ou une séroconversion entre deux échantillons de sérum. Les patients atteints de fièvre Q ont été comparés aux patients atteints de PAC non-C. burnetii dans des analyses bivariées et multivariées. Au cours de l’étude de 5 ans, 275 patients atteints de PAC ont été inclus. L’étiologie de la PAC a été identifiée chez 54% des patients. C. burnetii représentait 38,5% (106/275 ; IC 95% : 31,2-45,9%). Dans l’analyse multivariée, le fait de vivre dans la région de Cayenne, d’être âgé de 30 à 60 ans, d’avoir une protéine C-réactive (CRP) > 185 mg/l et une numération leucocytaire < 10 G/l étaient indépendamment associés à la fièvre Q. La prévalence de la fièvre Q chez les CAP a augmenté à 38,5 %. Il s’agit de la prévalence la plus élevée jamais rapportée dans le monde. Cette prévalence élevée justifie l’utilisation systématique de la doxycycline en plus des régimes d’antibiotiques antipneumococciques. [Résumé site web – traduit avec www.DeepL.com/Translator]

Source : PubMed (consulté le 18 aout 2022)

Zoonoses and gold mining: A cross-sectional study to assess yellow fever immunization, Q fever, leptospirosis and leishmaniasis among the population working on illegal mining camps in French Guiana

Résumé

CONTEXTE : La plupart des agents pathogènes émergents sont des zoonoses et ont une origine sauvage. L’anthropisation et la perturbation des écosystèmes favorisent le franchissement des barrières inter-espèces. Nous émettons l’hypothèse que la population marginalisée des chercheurs d’or sans papiers de l’Amazonie est à risque de contracter des zoonoses.

MÉTHODE : Une étude transversale multicentrique a inclus des travailleurs adultes consentants de l’exploitation aurifère en 2019. Un examen clinique a enregistré les signes dermatologiques de leishmaniose et les antécédents de vaccination contre la fièvre jaune. Des tests biologiques ont été réalisés pour les sérologies de la fièvre jaune, de la fièvre Q et de la leptospirose. Des échantillons sanguins supplémentaires provenant d’une étude précédente en 2015 ont également été testés pour la leptospirose.

RÉSULTATS : En 2019, 380 personnes ont été incluses dans l’étude, ainsi que 407 échantillons provenant de la collecte biologique de 2015. La séroprévalence de la leptospirose était de 31,0% [95%CI = 26,4-35,5] en 2015 et de 28,1% [23,5-32,7] en 2019. La séroprévalence de la fièvre Q était de 2,9 % [1,2-4,6]. La majorité des participants ont déclaré être vaccinés contre la fièvre jaune (93,6%) et 97,9% avaient des anticorps séroneutralisants. La prévalence de la leishmaniose cutanéo-muqueuse active présumée était de 2,4 % [0,8-3,9].

DISCUSSION : Ces données uniques apportent un éclairage nouveau sur les cycles de transmission des zoonoses encore mal connus dans la région. Elles soutiennent l’existence d’un cycle sauvage de la leptospirose mais pas de la fièvre Q. La prévalence de la leishmaniose était élevée en raison des conditions de vie et de l’abattage des arbres. La couverture vaccinale élevée contre la fièvre jaune était rassurante dans cette zone endémique. A l’ère de la santé globale, une attention particulière doit être portée à ces populations vulnérables en contact direct avec l’écosystème tropical et à l’écart du système de santé. [Résumé site web – traduit avec www.DeepL.com/Translator]

Source : PubMed (consulté le 18 aout 2022)