Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS

du 11 au 15 décembre

Hunger in French Guiana, an endemic plague worsened by the health crisis

 Résumé

« En 2020, des pénuries alimentaires sont survenues au début de la période de confinement censée enrayer la pandémie de COVID-19. En Guyane, où une grande partie de la population vit sous le seuil de pauvreté, les professionnels de santé expriment de fortes inquiétudes. Parallèlement aux distributions massives d’aide alimentaire, une première étude transversale a été menée en août 2020 dans les quartiers pauvres de Cayenne. Les résultats sont particulièrement inquiétants. Plus de 80% des ménages avaient souffert de la faim au cours de ce mois, avec une baisse médiane de 46% des revenus. Deux autres enquêtes ont suivi en février puis en août 2021. Avec l’assouplissement des mesures sanitaires, la situation s’améliore dans la région de Cayenne, mais deux foyers sur trois sont encore touchés, présentant des signes de carences quantitatives et de diversité alimentaire insuffisante. La situation semble particulièrement grave pour les enfants. Face à cette situation, nous proposons de créer un observatoire de l’insécurité alimentaire en Guyane, tout en maintenant ce thème comme priorité sanitaire. Par ailleurs, la lutte contre l’insécurité alimentaire ne peut se limiter à une aide matérielle et stratégique multisectorielle. Elle doit être pensée de manière plus globale, incluant les questions sanitaires et sociales, les politiques d’aménagement du territoire, l’accès à la terre et à l’eau, l’accès aux droits et l’inclusion sociale. Des actions ciblées en faveur des personnes les plus exposées et les plus vulnérables constituent également un enjeu important, indépendamment de la situation administrative et des droits de résidence des personnes concernées. » [Résumé site web et traduit avec DeepL]

 PubMed (consulté le 12 décembre 2023)

Respective roles of social deprivation, health literacy, and clinical factors for COVID-19: a case-control study in hospitalized patients

 Résumé

« INTRODUCTION : Étudier l’association entre la précarité sociale et le COVID-19 chez les patients hospitalisés dans un département défavorisé de l’agglomération parisienne.

MÉTHODES : Les personnes hospitalisées pour COVID-19 entre le 1er mars et le 31 octobre 2020 ont été incluses, appariées sur l’âge et le sexe, et comparées à des patients hospitalisés pour toute autre raison avec une RT-PCR négative pour le SRAS-CoV-2, dans le cadre d’une étude cas-témoins. Les caractéristiques cliniques et sociodémographiques, les connaissances en matière de santé et la pauvreté sociale, évaluées par le score EPICES, ont été recueillies. Les facteurs associés au COVID-19 chez les patients hospitalisés ont été évalués à l’aide de modèles de régression logistique univariés et multivariés.

RÉSULTATS : 69 cas et 180 témoins ont été inclus. Les participants étaient principalement des hommes (N = 148 : 59,4%) âgés de 65 ans ou plus (N = 109 : 44,1%). Le score EPICES médian était de 43,2 (IQR 29,4-62,9). Un score EPICES > 30,17 (seuil de précarité) n’était pas significativement associé à COVID-19 chez les patients hospitalisés (odds ratio ajusté (aOR) = 0,46 ; 95% Intervalle de Confiance (CI) [0,21-1,01]). L’âge avancé, un IMC plus élevé, l’activité professionnelle, une surface habitable inférieure à 25 m2 par personne et un faible niveau de connaissances en matière de santé étaient significativement associés à la COVID-19 chez les patients hospitalisés.

DISCUSSION : Cette étude met en évidence des facteurs de risque probables d’exposition spécifique dans les zones défavorisées : maintien de l’activité professionnelle, surface du domicile inférieure à 25 m2 par personne et faible niveau de connaissances en matière de santé. » [Résumé site web et traduit avec DeepL]

 PubMed (consulté le 12 décembre 2023)

Prospective observational study of stroke in Cayenne, Tours and Besançon : The BECATOUR study

 « Contexte – L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un problème majeur de santé publique. Son épidémiologie est encore mal connue en Guyane.

Méthode – Nous avons réalisé une étude observationnelle prospective incluant 100 patients consécutifs hospitalisés pour AVC à Cayenne (en Guyane française), et à Tours et Besançon (en France métropolitaine). Nous avons comparé l’âge, les antécédents médicaux, les facteurs de risque cardiovasculaire, le score de Rankin avant l’admission, les scores de Glasgow et du NIHSS, les traitements habituels, la prise en charge à la phase aiguë, le type d’AVC, la durée d’hospitalisation, le mécanisme de l’AVC selon la classification TOAST, les scores du NIHSS et de Rankin à la sortie, les traitements à la sortie et le mode de sortie.

Résultats – En Guyane, l’âge moyen des patients était inférieur de 7 ans (62 ans), les patients étaient plus fréquemment atteints d’hypertension artérielle (75%) et de diabète (31%). Les AVC lacunaires étaient surreprésentés (16,1%) et les infarctus d’origine cardioembolique sous-représentés (12%). Les scores NIHSS d’entrée et de Glasgow étaient similaires entre la Guyane et la France métropolitaine. La prise en charge aiguë était différente : le taux de thrombolyse (9,3%) était 3 à 4 fois plus faible, la thrombectomie n’était pas disponible. Moins de patients ont été transférés en centre de rééducation et plus de patients ont été transférés en hospitalisation à domicile.

Discussion – A Tours et à Besançon, les patients éligibles à la thrombectomie ont été surreprésentés. Ce biais explique la surreprésentation des infarctus les plus sévères et probablement la surreprésentation des AVC d’origine cardioembolique. Les infarctus d’origine indéterminée étaient plus nombreux en Guyane car les patients sortaient souvent de l’hôpital avec un bilan cardiologique incomplet.

Conclusion – Malgré quelques réserves, le profil des patients admis pour AVC en Guyane est différent de celui de la France métropolitaine. La mise en place d’une filière AVC et d’une campagne d’information sur les symptômes de l’AVC permettrait une meilleure prise en charge. » [Résumé site web traduit à l’aide de DeepL]

 Science Direct (consulté le 14 décembre 2023)

Migrations, famille et vieillissement en Guyane : l’INED et l’Insee livrent les résultats de leur seconde enquête

« Une majorité de personnes non natives du territoire, beaucoup d’étrangers en situation de précarité, une fécondité élevée et un taux important de familles nombreuses, des solidarités informelles en recul, une légère amélioration de la situation des femmes… Voici les principales conclusions de la deuxième enquête menée en Guyane par l’Institut national d’études démographiques (INED) en collaboration avec l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). «  [Résumé site web]

 Outremer360 (consulté le 15 décembre 2023)