Veille Hebdomadaire du 29 novembre au 3 décembre #SantéGuyane – COVID19/SantéSexuelle/Leishmaniose/OffreDeSoins/DonnéesDeSanté
Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS
Veille du 29 novembre au 3 décembre 2021
« C’est en Martinique, en Guadeloupe et en Polynésie française que la mortalité a été la plus élevée. À l’issue d’un déplacement aux Antilles, la mission d’information constate que l’hostilité, les réticences ou les doutes vis-à-vis du vaccin y trouvent un écho beaucoup plus important que dans l’hexagone pour de multiples raisons : préférence pour la pharmacopée traditionnelle, expérience des risques naturels relativisant ceux liés au virus, place démesurée des réseaux sociaux, vecteurs de fausses informations, défiance d’une partie de la population vis-à-vis de l’État et de la parole officielle, pour des motifs tenant à l’histoire et au scandale sanitaire de la chlordécone, instrumentalisation de la question vaccinale par des mouvances politiques y voyant des opportunités de déstabilisation. La contestation de l’obligation vaccinale des soignants accentue le clivage entre vaccinés et non-vaccinés. » [Résumé site web]
Vie publique (consulté le 30 novembre 2021)
Seroprevalence of anti-SARS-CoV-2 IgG at the first epidemic peak in French Guiana, July 2020
« Contexte : Alors que l’Amérique latine a été fortement touchée par la pandémie, seules quelques études de séroprévalence y ont été menées lors de la première vague épidémique du premier semestre 2020.
Méthodologie/principaux résultats : Une enquête transversale a été réalisée entre le 15 juillet 2020 et le 23 juillet 2020 auprès des personnes ayant consulté 4 laboratoires médicaux ou 5 centres de santé pour un dépistage de routine ou une prise en charge clinique, à l’exception des cas symptomatiques évocateurs de covid-19. Les échantillons ont été dépistés pour la présence d’IgG anti-SARS-CoV-2 dirigées contre le domaine S1 de la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 en utilisant le test immuno-enzymatique (ELISA) anti-SARS-CoV-2 d’Euroimmun.
Conclusions/signification : La séroprévalence globale était de 15,4 % [9,3 %-24,4 %] parmi 480 participants, allant de 4,0 % à 25,5 % dans les différentes municipalités. La séroprévalence ne différait pas selon le sexe (p = 0,19) ou l’âge (p = 0,51). Parmi les personnes séropositives pour le SRAS-CoV-2, nous avons constaté que 24,6 % [11,5 %-45,2 %] ont signalé des symptômes compatibles avec le COVID-19. Nos résultats ont révélé des niveaux élevés d’infection sur l’ensemble du territoire mais un faible nombre de décès qui en ont résulté, ce qui peut s’expliquer par la structure démographique jeune de la Guyane française. » [Résumé site web et traduit avec www.DeepL.com/Translator]
PubMed (consulté le 30 novembre 2021)
Sexual and reproductive health of incarcerated women in French Guiana: a qualitative approach
« Objectif : Les femmes incarcérées constituent une population vulnérable en termes de santé sexuelle et reproductive. En Guyane, la plupart des femmes incarcérées proviennent de milieux peu sûrs et sont incarcérées en raison du trafic de drogue. Les processus de suivi médical utilisés en prison (évaluation médicale à l’arrivée, puis deux demi-journées par semaine sur demande mais sans gynécologue-obstétricien) ne permettent pas d’évaluer de manière approfondie l’impact de l’incarcération sur la santé des femmes détenues. En l’absence de données, l’objectif de cette étude était de décrire les expériences des femmes incarcérées en matière de santé sexuelle et reproductive.
Conception/méthodologie/approche : Des entretiens semi-structurés ont été menés auprès de femmes adultes francophones incarcérées depuis au moins quatre mois dans une prison de Guyane française. Les menstruations, la contraception, la grossesse, l’avortement, les infections sexuellement transmissibles et la sexualité ont été décrits au moyen d’une analyse phénoménologique interprétative.
Résultats : Au total, 14 femmes ont été interrogées. Elles souffraient de troubles du cycle menstruel, d’une mauvaise hygiène et d’insécurité menstruelle. Elles semblaient avoir une sexualité émotionnellement désinvestie. Cependant, une activité sexuelle intra-prison existe pour certaines (masturbation, visites conjugales en prison, rapports homosexuels entre codétenues). Les relations homosexuelles étaient une source de discrimination. Le fait d’être enceinte pendant l’incarcération était perçu négativement. Le manque de connaissances sur la santé sexuelle et reproductive et les comportements à risque tels que les pratiques de piercing et de tatouage étaient répandus.
Originalité/valeur : L’incarcération est une période vulnérable pour la santé sexuelle et reproductive des femmes. L’activité sexuelle expose les femmes à des risques et à des discriminations qui doivent être pris en compte dans une approche multidisciplinaire adaptée à l’environnement carcéral. » [Résumé site web et traduit avec www.DeepL.com/Translator]
PubMed (consulté le 30 novembre 2021)
« Contexte : La leishmaniose cutanée (LC) est endémique en Guyane française mais les cas sont généralement sporadiques. Un signal d’épidémie a été émis le 15 mai 2020 avec 15 cas suspects après un stage militaire en forêt tropicale. Une enquête sur le foyer a été menée.
Méthodologie/principaux résultats : Trente cas ont été confirmés. Leishmania guyanensis était l’espèce la plus fréquente (90 %). La présentation la plus fréquente était ulcérative (90 %). Les lésions du visage et des mains étaient fréquentes (40% chacun). Huit cas (26 %) ont présenté un mauvais résultat après un traitement à la pentamidine et ont nécessité une deuxième ligne d’amphotéricine B. Trois d’entre eux ont nécessité des traitements supplémentaires à l’antimoniate de méglumine ou à la miltefosine. Deux endroits de la zone d’entraînement ont été considérés comme des sites probables de contamination, en raison de l’exploitation forestière illégale. Les souches de Leishmania isolées n’ont pas formé de groupe distinct. La participation à la semaine 13 de l’année 2020 était associée à l’infection (OR = 4,59 [1,10-19,83] ; p = 0,016), tandis que le fait de ne participer qu’à l’exercice “Fighting” était protecteur (OR = 0,1 [0-0,74] ; p = 0,021). Il n’y avait pas d’association entre l’infection et les autres facteurs de risque au niveau individuel. Le taux d’attaque du régiment B (14/105 = 13,3%) était significativement plus élevé (OR = 4,22 [1,84-9,53], p = 0,0001) que celui du régiment A (16/507 = 3,2%). Le taux d’attaque durant ce stage (30/858 = 3,5%) était significativement plus élevé (OR 2,29 [1,28-4,13] ; p = 0,002) que pour les autres missions en Guyane durant la même période (22/1427 = 1,5%).
Conclusions : Cette épidémie pourrait s’expliquer par une combinaison de facteurs : les conditions climatiques autour de la semaine 13, les activités à risque dont les entraînements de nuit, l’absence d’imprégnation, une moindre expérience des missions en forêt tropicale au régiment B et l’exploitation illégale attirant les phlébotomes sur les terrains d’entraînement militaire. » [Résumé site web et traduit avec www.DeepL.com/Translator]
PubMed (consulté le 30 novembre 2021)
Couverture vaccinale contre la Covid-19 et impact sur la dynamique de l’épidémie
« La vaccination contre la Covid-19 a eu un impact important sur l’épidémie, notamment pour les personnes éligibles en priorité. Dès la 3e vague épidémique (mars à mai 2021), les nombres hebdomadaires de cas et de décès liés à la Covid-19 ont pu être réduits de près de 90% pour les résidents en Ehpad, en comparaison avec la seconde vague, et le nombre hebdomadaire d’hospitalisations de 30% pour les personnes de 75 ans et plus.
Lors de la 4e vague (de mi-juillet à mi-octobre 2021), les nombres hebdomadaires moyen de cas et de décès ont été réduits de 94 et 96% pour les résidents en Ehpad en comparaison à la seconde vague, de 80% pour les personnes de 75 ans et plus. Les hospitalisations ont été réduites de 68% et les décès de 54% chez les 50 à 64 ans et les hospitalisations de 24% chez les 18 à 49 ans.
Ces résultats soulignent l’efficacité de la stratégie d’introduction rapide de la vaccination Covid-19 en ciblant en priorité les personnes les plus à risque. » [Résumé site web]
Santé Publique France (consulté le 1er décembre 2021)
Guyane : Une Maison de Santé Pluriprofessionnelle inaugurée dans l’Ouest Guyanais
« Dès le 1er décembre 2021, à Saint-Laurent-du-Maroni, 8 professionnels de la Santé et du Social recevront des patients de l’Ouest Guyanais, dans un exercice de soins coordonnés, au sein d’une Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP). L’établissement va permettre notamment de faciliter la mise en place de parcours de soins pour la prise en charge du diabète, de l’obésité, de la santé des femmes et de la vaccination, tandis qu’un volet télémédecine est également en projet. » [Résumé site web]
Outremer360 (consulté le 1er décembre 2021)
Registres et données de santé : Utilité et perspectives en santé publique
« Il existe plusieurs définitions des registres populationnels et des registres de pratiques, celle des registres populationnels étant davantage consensuelle que celle des registres de pratiques. De façon générale, les registres constituent un apport important et à ce jour insubstituable en santé publique et en recherche. Ils sont complémentaires à d’autres sources et d’autres approches.
À travers 5 questions évaluatives formulées à partir de la saisine de la Direction générale de la santé, le Haut Conseil de la santé publique émet 54 recommandations déclinées en recommandations générales, recommandations sur la pertinence et l’utilité des registres, la détection des signaux faibles, leurs qualités techniques attendues, leur diffusion et valorisation, ainsi que sur leur évaluation.
Le HCSP s’est appuyé sur des auditions, des contributions écrites, une recherche documentaire, une analyse des politiques nationales en matière de registres de 5 pays et un recensement des registres de pratiques en lien avec la Fédération des Spécialités médicales (FSM). » [Résumé site web]
HCSP (consulté le 2 décembre 2021)