Octobre Rose, prévention et dépistage en France et en Guyane

Octobre rose 2

Pour cette deuxième semaine d’Octobre Rose, nous mettons l’accent sur l’importance de la prévention et du dépistage du cancer du sein. 

En France et dans les DROM, depuis 2004 s’est généralisé le programme national de dépistage organisé des cancers du sein. Il vise à détecter au plus tôt d’éventuelles lésions cancéreuses. Ce programme s’adresse spécifiquement aux femmes âgées de 50 à 74 ans qui ne présentent pas de facteurs de risque particuliers, si ce n’est leur âge. 

Tous les deux ans, elles sont invitées par l’Assurance maladie à réaliser une mammographie (radiographie du sein qui permet de visualiser les tissus), ainsi qu’un examen clinique effectué par un professionnel de santé. Cet examen est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. 

Aujourd’hui, la mammographie est obligatoirement numérisée. Elle permet de repérer de petites tumeurs localisées, sans atteinte ganglionnaire, au pronostic très favorable.  Pour garantir une fiabilité maximale, chaque mammographie est analysée par deux radiologues. Cette double lecture est essentielle, car elle permet de détecter des anomalies qui pourraient alors passer inaperçues. En moyenne, environ 6% des cancers détectés par le dépistage le sont grâce à cette seconde analyse (France entière). 

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France entière et la 1ère cause de décès par cancer, avec près de 60 000 nouveaux cas et 12 000 décès par an. 

Taux de participation au dépistage :

  • Selon Santé Publique France, environ 2 620 500 femmes ont réalisé une mammographie de dépistage organisé en 2023, soit un taux national de participation de 48,2%. 
  • Sur la période 2022-2023, les dépistages régionaux standardisés les plus élevés sont observés en Bourgogne-Franche-Comté, Normandie et Bretagne (54 %). Les taux de participation régionaux les plus bas sont observés en Guyane (15,7 %), Corse (30,4 %) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (36,2 %). 

 

Les raisons de ce faible taux de participation sont liées à diverses raisons possibles :  

  • La difficulté technique et géographique d’accès aux soins ; 
  • La barrière de la langue : les invitations réalisées par l’Assurance maladie sont adressées en français uniquement ; 
  • L’offre de soins et notamment de la mammographique est moins développée qu’en Hexagone. 

 

Il faut donc retenir les 3 points clés suivants :  

  • Le dépistage est gratuit pour les femmes entre 50 et 74 ans, sans avance de frais, dans le cadre du programme organisé. 
  • Il est crucial d’augmenter le nombre dépistages, en particulier en Guyane car un diagnostic précoce peut sauver des vies et réduire ainsi la mortalité liée au cancer du sein. 
  • En dehors du programme organisé, les femmes peuvent consulter un professionnel de santé pour un dépistage individuel à tout âge en cas de facteurs de risque (antécédents familiaux, mutations génétiques).

 

 Pour obtenir la liste des radiologues agréés en Guyane, consultez le site du Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers.

Sources : 

INCA / Santé publique France / ARS Guyane