Dossier documentaire – Vaccination et sécurité des vaccins

La vaccination consiste à protéger un individu contre une maladie en stimulant son système immunitaire.

On distingue deux types de vaccins :

Les vaccins préventifs qui permettent de prévenir l’apparition d’une maladie d’origine infectieuse.
Les vaccins thérapeutiques qui aident le patient à lutter contre une maladie en cours, par exemple un cancer. La recherche vaccinale vise non seulement à développer de nouveaux vaccins, mais aussi à améliorer le confort, la tolérance et l’efficacité des vaccins déjà existants. [Source : INSERM]

Chaque année, on estime à plus de 2 millions, les décès évitables par la vaccination. La mortalité due à la rougeole a ainsi diminué de 80% dans le monde, passant d’environ 545 000 décès en 2000 à 110 000 en 2017.

La couverture vaccinale globale (CV) estimée par la proportion des enfants vaccinés selon les recommandations mondiales est restée stable ces dernières années.

En 2019, environ 85 % des nourrissons dans le monde, soit environ 116 millions, ont reçu les trois doses du vaccin diphtérie-tétanos-coqueluche (DTC3), les protégeant ainsi contre des maladies infectieuses pouvant être mortelles et amener des handicaps. [Source : OMS]

En France

Aujourd’hui, si plus de 75% de la population a une opinion favorable sur la vaccination, ces chiffres restent cependant très en deçà des niveaux d’adhésion observés jusqu’au début des années 2000. [Source : SPF]

En Guyane

En 2014, on observait une adhésion à la vaccination de l’ordre de 89%.

« 83 % des Guyanais pensent être à jour de leurs vaccinations, aussi bien les hommes que les femmes, quel que soit l’âge, à un niveau bien supérieur à celui observé aux Antilles (65 %). » [Source : BAROMETRE SANTE DOM 2014]

Dans son bulletin de santé publique dédié à la vaccination en Guyane, Santé Publique France décrit la situation suivante et l’enjeu majeur de la vaccination dans un contexte d’épidémies de fièvre jaune et de réémergence de la rougeole dans le continent sud-américain :

Les CV « diphtérie-tétanos-poliomyélite, coqueluche, Haemophilus influenzae de type B (Hib) 3 doses » chez les enfants âgés de 24 mois étaient respectivement égales à 93,5 % et 93,2 % en 2017. Elles étaient légèrement inférieures aux CV observées pour la France entière.
La CV « hépatite B 3 doses » était de 91,1 % en 2017 et proche de la moyenne nationale.
La CV « pneumocoque 3 doses » chez les enfants âgés de 24 mois était de 47,8% en 2017. Ce niveau de couverture est très insuffisant et correspond à la CV la plus faible du territoire français.
La CV « rougeole, oreillons, rubéole 1 dose » était de 88,3% en Guyane, proche de la moyenne nationale (89,6%). La CV « rougeole, oreillons, rubéole 2 doses » était inférieure à 70% et en diminution de près de 7 points par rapport à l’année précédente (67,7 % en 2017 versus 74,3 % en 2016).
En 2018, la CV contre le méningocoque C atteignait 40,2% à 2 ans et, malgré une nette progression par rapport à 2017 (27,3%), elle était bien inférieure à la moyenne nationale (78,6%).
En 2018, les CV régionales « méningocoque C » atteignaient 40,3% chez les 2-4 ans, 32,5% chez les 5-9 ans, 24,9% chez les 10-14 ans et 16,1% chez les 15-19 ans. Ces valeurs étaient très inférieures au niveau national pour les mêmes classes d’âge. Ces CV sont insuffisantes pour atteindre le seuil d’immunité collective nécessaire à la protection des plus jeunes. [Source : SPF]

En 2014, dans son rapport intitulé, l’ORSG a déterminé, à l’issue d’une enquête qui s’est déroulée dans les 38 IRIS échantillonnés et répartis dans 14 des 22 communes de la région de Guyane auprès de plus de 2000 personnes, une CV contre la fièvre jaune à 73,8%. Bien que compris dans la fourchette de 60 à 80% recommandée par l’OMS (2013), cette CV demeure faible.

A propos de la sécurité des vaccins

Les vaccins sont-ils sûrs ?

« Tout vaccin homologué a subi des tests rigoureux lors de plusieurs phases d’essais avant son homologation et il est régulièrement réévalué après la mise sur le marché. Les scientifiques surveillent les informations issues de diverses sources pour repérer tout signal d’un événement indésirable susceptible d’être provoqué par un vaccin. La plupart des réactions sont généralement mineures et passagères, comme un bras endolori ou une faible fièvre. Dans les rares cas de notification d’un événement indésirable sérieux, une enquête est immédiatement lancée.

« Il est beaucoup plus probable de souffrir gravement d’une maladie que du vaccin. Par exemple, la poliomyélite peut entraîner une paralysie, la rougeole une encéphalite et la cécité et certaines maladies peuvent même provoquer la mort. Tout événement grave ou décès dû à un vaccin est un accident de trop, mais les avantages de la vaccination dépassent de loin les risques et l’on observerait un bien plus grand nombre de cas de maladies et de décès sans les vaccins. » [Source : OMS]

Surveillance des effets secondaires

« Lorsque le médicament arrive sur le marché et devient disponible pour un plus grand nombre de personnes, il continue à être suivi et analysé en permanence compte tenu de l’évolution des connaissances et de son utilisation dans la vie quotidienne. C’est pourquoi l’ANSM évalue la sécurité d’emploi des vaccins en assurant une surveillance continue des effets indésirables (ou effets secondaires) prévisibles ou inattendus, en conduisant des études dans des groupes de populations et en finançant des projets de recherche.

L’ANSM conduit en partenariat avec l’assurance maladie, des études réalisées à partir des différentes bases de données disponibles. Elles permettent aux autorités sanitaires de disposer d’études en conditions réelles d’utilisation des médicaments par un nombre très important de personnes, avec toutes les garanties d’expertise et d’indépendance requises. Ces études contribuent à renforcer la surveillance des produits de santé en vie réelle. » [Source : Vaccination info-service]