Dossier documentaire – Cancers cutanés

On distingue deux principaux types de cancers cutanés :

Cancers cutanés non mélanocytaires ou carcinomes : rarement mortels, ils sont plus fréquents (environ 90% de l’ensemble des cancers cutanés) sur les parties de l’organisme couramment exposées au soleil comme les oreilles, le visage, le cou et les avant-bras. Cela signifie que l’exposition répétée aux ultraviolets (UV) à long terme en est une cause importante.
Mélanome malin : principale cause de décès par cancer cutané bien que moins fréquent que les cancers cités précédemment (environ 10% de l’ensemble des cancers cutanés). Un grand nombre d’études indique que le mélanome malin est corrélé à des caractéristiques génétiques et personnelles et au comportement des gens face à l’exposition aux UV. Dans la plupart des cas, le mélanome apparaît en peau saine sous forme d’une tâche pigmentée ressemblant à un grain de beauté mais s’en différenciant par l’irrégularité des contours, la polychromie (zones brunes, violines, rosées ou bleutées) et l’irrégularité de la surface. Plus rarement, le mélanome survient comme dégénérescence d’un grain de beauté dont les contours, la couleur et l’aspect se modifient. Si on ne reconnaît pas le mélanome à sa phase initiale, il peut croître et générer des métastases. (Source : Ministère de la Santé)

En France :

Près de 80 000 cas de cancers cutanés sont découverts chaque année ;
15 404 cas de mélanomes ont été diagnostiqués en 2017 (en progression depuis 1990 et avec une plus forte progression chez les hommes) ;
1 783 décès ont été observés en 2017.

Les facteurs de risque identifiés sont :

Un grand nombre de naevus atypiques (grains de beauté) ;
Une peau claire, des yeux bleus et des cheveux roux ou blonds ;
Une exposition intermittente élevée aux UV solaires ;
Des antécédents de coups de soleil, en particulier de coups de soleil pris dans le jeune âge. (Source : OMS, Ministère de la Santé)

« L’indice UV est une mesure de l’intensité du rayonnement UV. Les valeurs de l’indice partent du zéro et vont en augmentant – plus il est élevé, plus le potentiel de lésion cutanée et oculaire augmente, et moins il faut de temps pour que l’effet nocif apparaisse.

L’exposition aux UV est considérée comme :

Faible pour un indice inférieur à 2 ;
Modérée pour un indice entre 3 et 4 ;
Forte pour un indice entre 5 et 6 ;
Très forte pour un indice entre 7 et 8 ;
Extrême au-delà de 9.

L’indice UV est un outil important permettant d’alerter les gens de la nécessité de se protéger du soleil. L’indice UV est un instrument important au moyen duquel sensibiliser le public aux risques d’une exposition excessive au rayonnement UV et l’alerter de la nécessité d’adopter des mesures de protection. L’indice UV a été défini par l’OMS, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Organisation météorologique mondiale, dans le cadre d’un effort international. Encourager les gens à réduire leur exposition solaire permettra de diminuer les effets nocifs de cette dernière sur la santé et de réduire sensiblement les dépenses de soins de santé. » (Source : OMS)

Dans le 6^ème rapport adressé au Président de la République (mars 2020), l’Institut National du cancer (InCA) qualifie la prévention du risque solaire (mélanome) comme un sujet de préoccupation :

« La forte augmentation de l’incidence du mélanome en 10 ans et les conditions d’exposition aux ultraviolets naturels propre aux territoires ultramarins ont justifié le déploiement d’actions de sensibilisation. À La Réunion par exemple, ont été déployées une campagne d’information grand public (affichage, spots radio) et des actions dans les milieux scolaires auprès d’enfants sur les bons gestes à adopter pour se protéger du soleil (port de vêtements couvrants, casquettes et lunettes). Une expérimentation y a été lancée sur l’utilisation de capteurs mesurant l’intensité du rayonnement ultraviolet solaire localement, afin de contribuer à l’information du grand public. » (Source : InCA)