Veille Hebdomadaire du 6 au 10 novembre #SanteGuyane – Environnement/Dengue/Perinatalite/AccesAuxSoins/PolitiqueSante

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Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS

du 6 au 10 novembre 2023

Guyane : Le difficile quotidien des habitants du Haut-Maroni, victimes de la pollution au mercure (Témoignage)

« Alors que certaines associations envisagent un recours en justice contre l’Etat français pour « carence fautive dans la protection de la santé de ses citoyens et de ses écosystèmes » face au fléau de l’orpaillage illégal et de ses conséquences en Guyane, le Haut-Maroni est particulièrement touché par la problématique de la pollution au mercure qui en découle. Nos confrères de Radio Péyi ont recueilli le témoignage de Linia Opoya habitante de Taluen et présidente de l’association des victimes du mercure sur le Haut-Maroni. » [Résumé site web]

 Outremer360 (consulté le 6 novembre 2023)

 

Bulletin de santé publique dengue en Guyane. Septembre 2023.

« Depuis avril 2023, la Guyane connait une recrudescence des cas de dengue, due majoritairement au sérotype DEN-3, sur l’ensemble du territoire et en particulier sur le secteur des Savanes qui est en épidémie depuis le mois de juin. On observe déjà une pression plus importante sur l’activité des urgences du CH de Kourou avec un nombre de passages pour suspicion de dengue supérieur à 10% de l’activité globale de ce service depuis mi-août. Le sérotype DEN-3 n’a pas été à l’origine d’une épidémie en Guyane depuis 20 ans, ce qui sous-entend une faible immunité de la population et laisse craindre une épidémie d’ampleur. » [Extrait site web]

 Santé Publique France (consulté le 6 novembre 2023)

 

Mortalité infantile en Guyane entre 2001 et 2017 : tendances et comparaisons avec la France hexagonale

« Contexte : La Guyane est un territoire français d’outre-mer qui combine un système de santé universel bien financé et une population dont la moitié est sous le seuil de pauvreté. Dans ce contexte, nous avons cherché à mesurer et à décrire les causes de mortalité infantile et, la Guyane étant un territoire français, à les comparer à la France métropolitaine.

Méthodes : Les données nationales des certificats de décès entre 2001 et 2017 ont été utilisées.

Résultats : Globalement, 6,9 % des décès avant 65 ans concernaient des nourrissons <1 an (en France métropolitaine 2,6 %). Le taux de mortalité infantile sur la période 2001-2017 était 2,6 fois supérieur à celui de la France métropolitaine (1159,5 vs 446,2 pour 100 000 nourrissons <1 an) avec une surincidence des causes périnatales, des malformations et anomalies chromosomiques, des accidents, des causes infectieuses et des affections mal définies. Au fil du temps, il semble y avoir une réduction de la mortalité infantile pour toutes les causes principales, à l’exception des malformations congénitales et des anomalies chromosomiques qui, au contraire, semblent augmenter. Les sources de données n’ont pas permis d’étudier le poids des facteurs sociaux ou du lieu de résidence.

Conclusions : Toutes les causes de mortalité infantile semblent avoir diminué au fil du temps, à l’exception des malformations et des anomalies chromosomiques, qui ont augmenté. Bien que l’exposition aux métaux lourds et les maladies infectieuses soient des explications potentielles, les données disponibles ne nous permettent pas de déterminer avec précision la cause de cette augmentation. Les présents résultats suggèrent que la mortalité infantile et les malformations devraient bénéficier de sources de données plus détaillées afin de mieux évaluer et d’alléger le fardeau de la mortalité infantile en Guyane française. » [Résumé site web traduit à l’aide de DeepL]

 PubMed (consulté le 6 novembre 2023)

 

Access to health care for migrants in French Guiana in 2022: a qualitative study of health care system actors

« Contexte : L’accès aux soins de santé est un enjeu majeur de santé publique. Les déterminants sociaux de la santé jouent un rôle dans l’accès aux soins de santé et dans la satisfaction des besoins sanitaires des populations. Avec 281 millions de migrants internationaux dans le monde, les mouvements de population constituent un autre enjeu majeur. Les migrants sont particulièrement exposés à la précarité pendant leur parcours migratoire et après leur installation. Ces vulnérabilités peuvent avoir des effets délétères sur leur état de santé et sur leurs conditions sociales. En Guyane, 36% de la population est d’origine étrangère.

L’objectif de cette étude est d’explorer les barrières et les facilitateurs à l’accès aux soins des migrants en Guyane française en 2022, du point de vue des professionnels de santé, des travailleurs sociaux et des acteurs associatifs locaux.

Méthodes : Cette recherche est une étude qualitative exploratoire basée sur le savoir expérientiel de professionnels de la santé, de travailleurs sociaux et d’acteurs d’ONG locales en Guyane française. 25 entretiens semi-directifs ont été menés avec ces professionnels et acteurs entre avril et juin 2022, à l’aide d’un guide d’entretien pour explorer leurs pratiques, représentations et croyances en matière d’accès aux soins et d’accompagnement des migrants dans leur parcours de patient. Les entretiens ont été retranscrits et analysés selon la méthode de l’analyse thématique.

Résultats : Au total, 25 professionnels de la santé, travailleurs sociaux et acteurs d’ONG locales ont été inclus dans l’étude. Les participants ont souligné que les migrants sont exposés à de nombreux facteurs entravant leur accès aux soins de santé en Guyane française (complexité administrative, barrières linguistiques, barrières financières, problèmes de mobilité, etc.) Face aux situations de grande précarité et aux insuffisances des pouvoirs publics, l’accompagnement associatif (processus d’accompagnement social, sanitaire et juridique assuré par des ONG et des associations) joue un rôle important dans l’accompagnement de proximité des migrants. De plus, la médiation sanitaire soutient les migrants dans leur parcours social et sanitaire afin de les conduire vers l’autonomisation. Les médiateurs de santé contribuent à promouvoir une meilleure compréhension entre les professionnels et les migrants.

Conclusion : En Guyane, le soutien associatif et la médiation sanitaire favorisent l’accès aux soins et l’accompagnement social des migrants. Cet article met en lumière les enjeux de l’accès aux soins, de l’accompagnement associatif et de la médiation sanitaire dans le contexte guyanais, marqué par une diversité socioculturelle et une précarité importantes. La prise en compte des bénéfices de l’accompagnement associatif et de la médiation sanitaire, ainsi que des inégalités sociales de santé, est essentielle pour que les professionnels de santé, les travailleurs sociaux, les acteurs associatifs locaux, les associations, les autorités de santé publique et les décideurs politiques initient des actions concrètes et adaptées en faveur de l’accès aux soins et de l’accompagnement social des migrants en Guyane. » [Résumé site web traduit à l’aide de DeepL]

 PubMed (consulté le 6 novembre 2023)

 

Publication du Schéma Régional de Santé (SRS) 2023-2028

« Ce SRS 2023-2028 vise à réduire les disparités en matière de santé entre la Guyane et l’Hexagone, entre les différents territoires de la Guyane et entre les différents publics. La prévention est érigée en pilier de l’action de l’ARS et la recherche comme « une priorité pour atteindre ces objectifs ambitieux ». Le document intègre 20 ambitions en santé pour le territoire, qui feront l’objet d’une évaluation régulière. Une révision du SRS est envisagée en 2025 afin d’intégrer les premiers résultats de l’évaluation des ambitions contenues dans ce SRS ainsi que les premiers retours de la mise en œuvre du projet médical du CHRU de Guyane. » [Extrait]

 ARS Guyane (consulté le 7 novembre 2023)

 

Accès aux soins : les incertitudes sur la démographie infirmière pèsent sur les politiques publiques et la santé des Français

« Alors que la population infirmière est présente actuellement sur les 1663 bassins de vie du territoire français et qu’elle est reconnue comme une des professions les plus accessibles pour les soins du quotidien [1], l’Ordre National des Infirmiers (ONI) souhaite anticiper les besoins infirmiers pour faire face au vieillissement de la population et à la hausse des maladies chroniques. Ainsi, à partir de projections démographiques inédites, il apparaît que selon les scénarii, la population infirmière va croître entre 37,5% et 61,7% d’ici à 2040 face à des besoins qui eux vont augmenter a minima de 54%. Au regard de ces incertitudes, et afin de ne pas reproduire les erreurs du passé sur la démographie médicale, l’ONI formule un certain nombre de propositions pour anticiper le choc démographique à venir et les besoins en santé. » [Résumé site web]

 Ordre National des Infirmiers (consulté le 9 novembre 2023)