Rétrospective 2021 : les publications et informations marquantes

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2021 fut encore marqué par la COVID-19 mais la recherche poursuit son activité et de nombreuses publications notables sont venues enrichir la connaissance de l’état de santé de la population sur notre territoire. Ci-dessous, retrouvez une sélection des informations et publications marquantes de cette année qui vient de s’achever.

Janvier

Gastric Cancer Incidence and Mortality in French Guiana: South American or French?

« Le cancer gastrique est un cancer fréquent sous les tropiques. L’objectif était de passer en revue une décennie de données sur le cancer gastrique et d’étudier ses tendances spatiales et temporelles.

METHODES : Le registre des cancers de la Guyane française a compilé des données exhaustives sur le cancer gastrique dans toute la Guyane entre 2005 et 2014. Des taux d’incidence et de mortalité normalisés selon l’âge ont été calculés.

RÉSULTATS : Avec 187 nouveaux cas enregistrés, le cancer gastrique s’est classé 6e (4,3%). Elle était plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. L’âge médian au moment du diagnostic était de 62 ans pour les hommes et de 65 ans pour les femmes. Le taux d’incidence normalisé à la population mondiale sur la période 2005-2014 était de 14,3 cas de cancer gastrique pour 100 000 hommes-années et 7,3 pour 100 000 femmes-années. Le taux de mortalité par cancer gastrique, standardisé pour la population mondiale sur la période 2005-2014, était de 8,6 décès par cancer gastrique pour 100 000 hommes-années et 3,4 pour 100 000 femmes-années. Ces mesures étaient inférieures à ce qui est rapporté en Amérique latine, similaire à la Martinique et à la Guadeloupe – deux territoires français tropicaux – et plus élevées qu’en France.

CONCLUSIONS : Le cancer gastrique touchait plus d’hommes et l’âge médian était plus jeune qu’en France. Les taux d’incidence et de mortalité standardisés des cancers gastriques en Guyane se situent entre ceux de la France et ceux de l’Amérique latine, et ils sont comparables à ceux des Antilles. La tendance à la baisse dans un contexte de croissance économique rapide suggère des gains supplémentaires qui pourraient être obtenus en améliorant la couverture en électricité, en eau et en assainissement sur tout le territoire malgré une géographie difficile, et un meilleur accès aux soins et l’éradication d’Helicobacter pylori. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 13 janvier 2021)

 

Bilan des dépassements de seuils 2020

« La Guyane est chaque année touchée par des épisodes de pollutions liées à l’apport de particules fines en provenance du Sahara. Vous trouverez dans ce rapport, le bilan des dépassements pour l’année 2020. » [Résumé site web]

 ATMO Guyane (consulté le 19 janvier 2021)

 

Les enfants à l’épreuve du premier confinement

« Le premier confinement du printemps 2020 a conduit à la fermeture des écoles et à la suspension des activités hors domicile. Assignés à résidence, les enfants d’école primaire se sont plutôt bien adaptés en continuant à faire leur travail scolaire et, profitant d’un temps libéré, ont pu pratiquer leurs activités quotidiennes plus qu’en temps « normal ». Mais pour les parents de statut socioéconomique modeste, le confinement a dégradé les relations familiales, largement accru le temps passé par les enfants sur les écrans, altéré leur sommeil et leur bien-être psychologique, et rendu plus complexes les apprentissages scolaires. Pour les enfants comme pour les adultes, le confinement a accru des inégalités susceptibles de se creuser à moyen terme. » [Résumé site web]

 INED, Population et sociétés (consulté le 26 janvier 2021)

 

Survie des personnes atteintes de cancer : nouvelles estimations pour la période 1989-2018 en France métropolitaine pour 14 localisations cancéreuses

« Santé publique France, le service de Biostatistique Bio-informatique des Hospices civils de Lyon, le réseau des registres de cancers Francim et l’Institut national du cancer publient de nouvelles données de survie pour 14 cancers. » [Résumé site web]

 Santé Publique France (consulté le 26 janvier 2021)

 

Report Card 2020 : activité physique et sédentarité de l’enfant

« Pour la troisième fois depuis 2016, comité d’experts composés de représentants du milieu académique, de société savantes, d’institutions de santé publique ou encore des milieux scolaires et associatifs, publie, sous la coordination de l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité, un état des lieux de l’activité physique et de la Sédentarité des enfants et adolescents Français.  Ce Report Card 2020 propose une évaluation bienveillante des actions et stratégies nationales mises en place pour promouvoir le mouvement des plus jeunes. Si ce RC2020 semble souligner une certaine stabilité dans l’engagement de nos institutions (au regard d’indicateurs sélectionnés au niveau international), il met une nouvelle fois en avant la nécessité de renforcer nos actions toujours trop timides et ses conclusions encouragent le développement de stratégies nationales plus efficaces et pérennes. Evidemment, alors que 2020 a placé la population dans un contexte sanitaire tout à fait singulier, ce RC fait également un focus particulier sur l’impact du confinement sur les comportements actifs et sédentaires des plus jeunes, tentant d’alerter sur la nécessité de prévention dans l’éventualité de situations similaires dans le futur. » [Résumé site web]

 ONAPS (consulté le 27 janvier 2021)

Février

Specificities of the diabetic population in French Guiana: The health barometer survey. 

« OBJECTIF : Cette étude vise à identifier les caractéristiques épidémiologiques et sociales de la population diabétique en Guyane.

CONTEXTE : La prévalence du diabète est très élevée dans les DOM. La Guyane est cependant un territoire très atypique, plus proche dans le domaine épidémiologique de l’Amérique latine que les normes européennes et françaises.

OBJECTIF : Effectuer une analyse descriptive des variables liées au renoncement aux soins médicaux, aux paramètres sociaux et à l’utilisation des services de santé.

METHODES : Un échantillon aléatoire en deux étapes de 1390 personnes âgées de 30 à 75 ans a été interrogé par téléphone et un dépistage a été initialement effectué pour les diabétiques versus les personnes non diabétiques. Une régression logistique a été ajustée sur l’échantillon pour ajuster les facteurs de confusion potentiels. Une analyse de Kaplan-Meier a montré le risque de diabète en fonction de l’âge d’apparition.

RÉSULTATS : Le taux de prévalence du diabète était de 9,3%, en particulier chez les femmes, dont 20% avaient des antécédents de diabète gestationnel. L’excès de poids et l’obésité ont été trouvés chez 60% des diabétiques. Les diabétiques de Guyane étaient plus jeunes que ceux de France métropolitaine et 30% des diabétiques étaient sous insuline. Ils ont souvent signalé des problèmes de sommeil et leur état de santé a été qualifié de médiocre. Les diabétiques ne consultaient pas régulièrement un médecin et étaient très rarement suivis par un spécialiste.

CONCLUSIONS : Le taux de prévalence du diabète et de l’obésité en Guyane était l’un des plus élevés des territoires français, avec des vulnérabilités spécifiques devant être traitées par les politiques de santé locales. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 1er février 2021)

 

Spectrum of skin diseases in Amerindian villages of the Upper Oyapock, French Guiana. 

« CONTEXTE : En raison de leurs caractéristiques génétiques, de leur isolement dans les zones de forêt tropicale et de leur mode de vie traditionnel, les populations amérindiennes sont susceptibles de souffrir d’un spectre spécifique de dermatoses. Cependant, il existe peu de données disponibles sur ces troubles cutanés. Nos objectifs étaient de décrire l’ensemble des affections cutanées dans deux villages amérindiens de Guyane française.

METHODES : Cette étude rétrospective a concerné l’ensemble des patients ayant consulté dans les Centres de Santé de Camopi et Trois-Sauts entre le 1er juillet 2017 et le 31 décembre 2018. Nous avons inclus tous les patients classés avec un code ICD lié à une affection cutanée. Tous les dossiers médicaux ont été vérifiés par deux dermatologues pour corriger les erreurs de classification.

RÉSULTATS : Un total de 639 patients formait la population de l’étude, pour 866 affections cutanées différentes. Les infections non sexuellement transmissibles représentaient 57,6% de tous les troubles cutanés, suivies de l’eczéma (11,5%) et des morsures / envenimations (9,1%). Les bactéries étaient responsables de 238 infections cutanées, suivies des champignons (141 cas) et des parasites (69 cas, dont 43 gales, 9 leishmanioses cutanées et 2 tungiases). Nous avons signalé une faible prévalence des infections sexuellement transmissibles (10 cas) et une absence de cancers cutanés.

CONCLUSIONS : Cette étude a révélé l’absence de cancer de la peau dans la population amérindienne du Haut Oyapock et le fardeau important des maladies infectieuses et d’origine animale. Les études futures devraient évaluer une possible sous-estimation des maladies sexuellement transmissibles dans ce domaine. Les politiques de santé publique devraient cibler les maladies négligées telles que la leishmaniose cutanée, la tungiase, la gale et les envenimations. La dermatite atopique était une cause importante et inattendue de consultations. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 1er février 2021)

 

Détresse psychologique pendant le premier confinement lié à la Covid-19 : des facteurs de vulnérabilité spécifiques aux personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap

« L’impact sur la santé mentale de la crise sanitaire et du premier confinement liés à la pandémie de Covid-19 en France a été objectivé par des enquêtes en population générale qui ont souligné le sur-risque de survenue de détresse psychologique chez les personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap. Mais les données issues de telles enquêtes ne permettent pas d’étudier avec précision la situation de ces populations spécifiques, du fait de leurs faibles effectifs parmi les répondants. Pour pallier ce manque d’informations et mieux comprendre les mécanismes impliqués, le choix a été fait de recourir à une enquête par internet diffusée par un réseau social et des associations de personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap. Malgré des facteurs de vulnérabilité communs à la population générale, la survenue de détresse psychologique au cours du confinement chez ces personnes s’avère également liée à des problématiques qui leur sont propres : difficultés à appliquer les mesures sanitaires, fait de penser ne pas être pris en charge comme les autres en cas d’infection par la Covid-19, arrêt ou diminution du suivi médical ou médico-social habituel pendant le confinement. Nos résultats soulignent ainsi l’importance de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap dans le cadre de la réitération des politiques de confinement, d’autant que l’impact de la plupart des facteurs de vulnérabilité qui leur sont propres semble pouvoir être modéré par des politiques adaptées. » [Résumé site web]

 IRDES (consulté le 2 février 2021)

 

Causes des problèmes de santé, accès aux soins et assurance maladie : l’opinion des Français selon leur état de santé

« Interrogés dans le cadre du Baromètre d’opinion de la DREES, les trois quarts des Français déclarent être en bonne santé, mais quasiment la même proportion se disent préoccupés par la santé de leurs concitoyens. Selon les personnes en bonne santé, les problèmes de santé sont principalement dus à des comportements individuels, tandis que celles qui sont en mauvaise santé soulignent avant tout le rôle des conditions de travail.

Lorsqu’un problème de santé survient, le recours au médecin est plus systématique parmi les personnes qui se considèrent globalement en mauvaise santé : c’est le cas de sept Français en mauvaise santé sur dix, contre à peine plus d’un sur deux pour ceux en bonne santé. Une large majorité est satisfaite de la qualité des soins dispensés par les professionnels de santé, sans différence selon l’état de santé, à l’exception des soins infirmiers jugés plus positivement par les personnes en mauvaise santé.

Enfin, la quasi-totalité des personnes interrogées approuvent le financement majoritairement public des dépenses de santé. Les personnes de santé moyenne ou mauvaise sont davantage attachées au maintien du niveau actuel des prestations sociales et des remboursements d’assurance maladie que celles en bonne santé. » [Résumé site web]

 DREES (consulté le 3 février 2021)

 

La France se dote pour la première fois d’une stratégie de lutte contre les cancers sur dix ans

« Ce Jeudi 4 février 2021, à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer et des 8èmes Rencontres de l’Institut national du cancer, le président de la République a dévoilé la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Ambitieuse, cette stratégie vise à réduire significativement le poids que font peser les cancers sur la santé et la vie quotidienne des Français.

Pour la première fois, 4 objectifs chiffrés viennent donner la force de cette ambition :
– réduire de 60 000 par an le nombre de cancers évitables à horizon 2040 (le nombre de cancers évitables est aujourd’hui estimé à environ 153 000 par an) ;
– dépister un million de personnes en plus par an à partir de 2025 (9 millions de dépistages sont réalisés chaque année) ;
– réduire de deux tiers à un tiers la part des patients souffrant de séquelles 5 ans après un diagnostic ;
– infléchir significativement le rythme de progression du taux de survie des cancers de plus mauvais pronostic, à horizon 2030.

Pour y répondre, la stratégie décennale de lutte contre les cancers s’est définie 4 axes stratégiques.

– Améliorer la prévention, primaire comme secondaire,

– Limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie des patients,

– Lutter contre les cancers de mauvais pronostic chez l’adulte et chez l’enfant,

– S’assurer que les progrès en matière de lutte contre les cancers bénéficient à tous.

Une première feuille de route à 5 ans, détaillant les actions pour les années 2021-2025, sera décrite dans un décret publié le vendredi 5 février 2021.» [Résumé site web]

 Ministère de la Santé (consulté le 5 février 2021)

 

Spatio-Temporal Dynamics of Plasmodium falciparum and Plasmodium vivax in French Guiana : 2005-2019.

Résumé

« Objectifs : Cette étude examine la dynamique du paludisme influencée par les facteurs météorologiques en Guyane française de 2005 à 2019. Elle explore les hotspots spatiaux de transmission du paludisme et vise à déterminer les facteurs associés à la variation des hotspots avec le temps.

Méthodes : Les données pour les cas individuels de paludisme proviennent du système de surveillance des Centres Délocalisés de Prévention et de Soins (CDPS) (n = 17) de 2005 à 2019. Les données météorologiques ont été acquises à partir de la base de données Goddard Earth Sciences Data and Information Services Center (GES DISC) de la NASA. Le modèle de moyenne mobile intégrée autorégressive de Box-Jenkins (ARIMA) a testé la stationnarité de la série chronologique, et l’impact des indices météorologiques (issus de l’analyse en composantes principales-ACP) sur l’incidence du paludisme a été déterminé avec un modèle additif général. La caractérisation des points chauds a été réalisée à l’aide de statistiques de balayage spatial.

Résultats : L’échantillon actuel comprend 7050 cas éligibles à Plasmodium vivax (n = 4111) et à Plasmodium falciparum (n = 2939) provenant de centres de santé à travers la Guyane. Les première et deuxième composantes météorologiques dérivées de l’ACP (température maximale / minimale / humidité minimale et humidité maximale, respectivement) étaient significativement négativement corrélées à l’incidence totale du paludisme avec un décalage d’une semaine et 10 jours, respectivement. L’incidence globale du paludisme a diminué dans la série chronologique jusqu’en 2017, date à laquelle l’incidence a commencé à augmenter. La caractérisation des hotspots a révélé quelques centres de santé présentant une stabilité spatiale sur l’ensemble de la série chronologique : Saint Georges de l’Oyapock et Antecume Pata pour P. falciparum, Saint Georges de l’Oyapock, Antecume Pata, Régina et Camopi pour P. vivax.

Conclusions : Cette étude a mis en évidence l’évolution de l’incidence du paludisme en Guyane française et les influences des facteurs météorologiques sur la transmission. De nombreux centres de santé ont montré une stabilité spatiale dans la transmission, bien que non temporelle. La connaissance des zones de forte transmission ainsi que de la manière et des raisons pour lesquelles la transmission a évolué au fil du temps peut éclairer les stratégies de réduction de la transmission du paludisme en Guyane française. Les hotspots doivent être étudiés plus avant pour comprendre les autres influences sur la transmission locale, ce qui aidera à faciliter l’élimination. » [Résumé site web]

 PubMed (consulté le 5 février 2021)

 

Prevalence of intestinal parasite among patients attending two hospitals in French Guiana: A 6-year retrospective study.

« INTRODUCTION : Les maladies parasitaires intestinales sont un problème de santé mondial. Du fait de son climat équatorial, de son vaste territoire aux zones isolées et de la précarité de sa population, la parasitose intestinale est considérée comme un enjeu majeur en Guyane mais seules quelques données sont disponibles et celles-ci se concentrent principalement sur des populations spécifiques. Nous avons cherché à déterminer l’indice parasitaire et à décrire les caractéristiques de ces infections afin de développer des stratégies préventives.

MATÉRIEL ET MÉTHODES : Nous avons analysé rétrospectivement tous les échantillons parasitologiques enregistrés dans le registre des deux principaux laboratoires de Guyane entre 2011 et 2016. L’indice parasitaire était le pourcentage de patients parasités par rapport au nombre total de sujets étudiés. Un patient ayant subi plusieurs examens parasitologiques positifs n’a été pris en compte qu’une seule fois dans l’analyse au moment du premier prélèvement.

RÉSULTATS : Un total de 15 220 échantillons parasitologiques de 9 555 patients ont été analysés et 2 916 étaient positifs chez 1 521 patients. Le taux d’infestation moyen et l’indice parasitaire étaient respectivement de 19,2% et 16,0%. L’indice parasitaire est resté stable entre 2011 (18,2%) et 2016 (18,3%). Les patients étaient majoritairement des hommes (66,4%), d’âge médian de 33,0 ans (26,3% des patients avaient moins de 18 ans) et résidaient principalement dans l’agglomération centrale (48,2%) et en Guyane occidentale (37,4%). Les ankylostomes étaient le parasite le plus courant (25,2%), suivis par Entamoeba coli (13,3%), Strongyloides stercoralis (10,9%) et Giardia intestinalis (10,8%). Parmi les patients infectés, 31,0% présentaient des infections mixtes et 67,5% d’entre eux avaient au moins un parasite pathogène. Les patients âgés de 0 à 18 ans ont présenté significativement plus de polyparasitisme (30,9%) que de monoparasitisme (24,3%, p <0,001). Ancylostoma sp et Strongyloides stercoralis ont été principalement diagnostiqués pendant la saison des pluies (59,5% et 64,7% respectivement), chez les hommes (78,6% et 81,1% respectivement) et chez les patients âgés de 18 à 65 ans (86,6% et 76,6% respectivement) alors que, Giardia intestinalis infectait principalement les enfants de moins de 5 ans (59,5%).

CONCLUSION : Bien qu’il ne soit pas représentatif de l’ensemble de la population guyanaise, l’indice parasitaire est resté élevé et stable de 2011 à 2016 et justifie la nécessité d’un programme de prévention active comme cela a déjà été fait dans les autres départements d’outre-mer français comme la Martinique Guadeloupe. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 8 février 2021)

 

Deaths from fossil fuel emissions higher than previously thought

« Plus de 8 millions de personnes sont décédées en 2018 des suites de la pollution par les combustibles fossiles, ce qui est nettement plus élevé que les recherches précédentes ne l’avaient suggéré, selon une nouvelle recherche de l’Université Harvard, en collaboration avec l’Université de Birmingham, l’Université de Leicester et l’University College London. Les chercheurs ont estimé que l’exposition aux particules provenant des émissions de combustibles fossiles représentait 18% du nombre total de décès dans le monde en 2018 – un peu moins de 1 sur 5. Les régions avec les plus fortes concentrations de pollution atmosphérique liée aux combustibles fossiles – y compris l’est de l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie du Sud-Est – ont les taux de mortalité les plus élevés, selon l’étude publiée dans la revue Environmental Research.

L’étude augmente considérablement les estimations du nombre de morts par la pollution atmosphérique. L’étude la plus récente sur le fardeau mondial des maladies, l’étude la plus vaste et la plus complète sur les causes de la mortalité mondiale, estime à 4,2 millions le nombre total de décès dans le monde dus à toutes les particules en suspension dans l’air – y compris la poussière et la fumée des incendies de forêt et des brûlures agricoles. Les résultats soulignent l’impact néfaste des combustibles fossiles sur la santé mondiale. Comment les chercheurs sont-ils arrivés à un nombre aussi élevé de décès dus aux combustibles fossiles ? » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 Harvard (consulté le 10 février 2021)

 

Diabetes in French Guiana, adapting national standards of therapeutic education and care to the amazonian challenge.

« La Guyane française est un territoire situé à plus de 7000 km de la France. C’est aussi le plus grand territoire français, avec près de 84000 km² et 90% de celui-ci est couvert de forêt. Certaines municipalités sont isolées en raison de la rareté des transports et de la mauvaise infrastructure routière. La population est extrêmement diversifiée sur les plans ethnique et culturel et comprend plus de trente groupes ethniques. L’immigration est élevée parce que c’est l’un des pays les plus riches de la région frontalière du nord du Brésil, du Suriname, du Guyana et du fait des crises socio-économiques dans certains autres pays comme Haïti, et ses frontières naturelles perméables. Le diabète et l’obésité, sont des enjeux émergents, avec une prévalence doublée par rapport à la France métropolitaine, alors que les maladies infectieuses, comme le VIH, prennent la deuxième place. La gestion thérapeutique et pédagogique pose un défi car elle nécessite l’adaptation d’outils et de traitements au multiculturalisme et à la précarité souvent rencontrés dans ces populations. Les recommandations françaises et européennes ne sont pas adaptées aux besoins du territoire et doivent prendre en compte les paramètres épidémiologiques, sociologiques et culturels de ces populations afin d’assurer une prise en charge appropriée et graduée du diabète en Amazonie française. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 19 février 2021)

Mars

Tuberculose en France : données épidémiologiques 2019

« Santé publique France publie les données annuelles de surveillance de la tuberculose en France. Aucun changement notable n’est observé en 2019 par rapport à l’année précédente.

  • Les disparités territoriales et populationnelles sont comparables à celles observées les années antérieures. Il existe une distribution hétérogène de la tuberculose selon les régions et les populations.
  • Les incidences les plus élevées demeurent dans les 3 mêmes régions :
    • Guyane (25,7 cas pour 100 000 habitants) ;
    • Ile-de-France (16,4 cas pour 100 000 habitants) ;
    • Mayotte (10 cas pour 100 000 habitants).

L’Ile-de-France cumule 36% des cas. La Seine-Saint Denis est le département de France métropolitaine le plus affecté (26,4 cas pour 100 000 habitants). » [Extrait site web]

 Santé Publique France (consulté le 10 mars 2021)

 

Confinement du printemps 2020 : une hausse des syndromes dépressifs, surtout chez les 15-24 ans Résultats issus de la 1re vague de l’enquête EpiCov et comparaison avec les enquêtes de santé européennes (EHIS) de 2014 et 2019

« En mai 2020, à l’issue du premier confinement national, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France présentent un syndrome dépressif, soit presque une personne sur sept. La prévalence de syndromes dépressifs est en hausse de 2,5 points par rapport à 2019. L’augmentation est notamment plus forte chez les 15-24 ans (22,0 % en mai 2020, contre 10,1 % en 2019) et chez les femmes (15,8 % en 2020, contre 12,5 % en 2019). » [Extrait site web]

 DREES (consulté le 12 mars 2021)

 

Evaluating the impact of curfews and other measures on SARS-CoV-2 transmission in French Guiana

« Si les confinements généraux se sont avérés efficaces pour contrôler les épidémies de SRAS-CoV-2, ils entraînent des coûts énormes pour la société. Il est donc essentiel d’identifier des stratégies de contrôle à moindre impact social et économique. Ici, nous rapportons et évaluons la stratégie de contrôle mise en œuvre lors d’une grande épidémie de SRAS-CoV-2 en juin-juillet 2020 en Guyane française qui reposait sur des couvre-feux, des bouclages ciblés et d’autres mesures. Nous constatons que la combinaison de ces interventions a coïncidé avec une réduction du nombre de reproduction de base du SRAS-CoV-2 de 1,7 à 1,1, ce qui était suffisant pour éviter la saturation de l’hôpital. Nous estimons que grâce à la jeune population, le risque d’hospitalisation suite à une infection était 0,3 fois celui de la métropole et qu’environ 20% de la population était infectée en juillet. Nos projections de modèle sont cohérentes avec une étude récente de séroprévalence. L’étude montre comment la modélisation mathématique peut être utilisée pour soutenir la planification des soins de santé dans un contexte de forte incertitude. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 15 mars 2021)

 

Entred3, une étude pour mieux connaître le diabète en Guyane

« Entred 3 est une étude nationale sur le diabète lancée en Guyane en novembre 2019. Elle a pour objectif de mieux connaître l’état de santé, de la qualité de vie et du recours aux soins des personnes traitées pour un diabète. La Guyane est particulièrement concernée par le diabète et cette étude répond aux besoins d’informations de l’ensemble des acteurs locaux de santé agissant dans le domaine du diabète. Par ailleurs, et comme vous le savez, le diabète est un facteur de risque majeur de gravité du Covid-19. Cette étude allie à la fois une enquête auprès des personnes diabétiques et une enquête auprès du médecin assurant leur suivi. Le premier volet est terminé et plus de 500 personnes diabétiques guyanaises ont participé à cette étude.

Concernant le second volet de l’enquête (volet médecin), certains professionnels de santé de Guyane, qu’ils soient spécialiste ou généraliste, vont recevoir, à partir de la semaine prochaine, un courrier contenant un questionnaire par patient. Vous êtes vivement invités à compléter ces questionnaires et à participer à cette enquête. Le taux de participation des patients est excellent (plus de 60%) et il est très important que la participation des médecins le soit aussi afin de garantir la qualité finale de l’étude et ainsi servir au mieux les patients diabétiques guyanais. La mobilisation de tous est essentielle !

Aussi, si vous êtes sollicités pour l’un ou plusieurs de vos patients, nous vous remercions de bien vouloir renvoyer votre (vos) questionnaire(s) par courrier ou par Internet avec le lien, l’identifiant et le mot de passe reçus par courrier. Pour favoriser la participation et compenser le temps accordé au remplissage d’un questionnaire, chaque questionnaire complété est rétribué à hauteur de 25 euros. Cette enquête est garante de la qualité des informations recueillies, qui serviront à élaborer les stratégies de prévention essentielles à l’amélioration de l’état de santé et de la qualité de vie des personnes diabétiques. Les résultats de l’étude devraient être communiqués courant 2021 malgré le contexte sanitaire actuel que nous connaissons. » [Résumé site web]

 ARS Guyane (consulté le 26 mars 2021)

Enjeux éthiques soulevés par la vaccination contre la Covid-19

« Depuis le début de la crise il y a un an, le CCNE s’est prononcé à plusieurs reprises, d’une part sur les EHPADs et, plus récemment, sur les enjeux éthiques posés par la vaccination contre la Covid-19. L’Opinion du CCNE, communiquée le 18 décembre 2020, constituait une première réflexion du Comité qui envisageait alors de se prononcer à nouveau, « notamment sur les questionnements éthiques que soulèverait une allocation plus large de vaccins. »

Cela illustre la nécessité, dans cette situation d’incertitude et très évolutive, de reprendre la réflexion régulièrement, car les prises de position ne peuvent pas être définitives.

Le CCNE communique aujourd’hui sur trois sujets d’actualité portant sur la levée des contraintes pour les personnes vaccinées résidentes d’EHPAD, la nécessité de la vaccination des professionnels de santé et l’éventualité de l’instauration d’un « pass sanitaire ». [Résumé site web]

 CCNE (consulté le 29 mars 2021)

 

Pollution de l’air : le carbone suie associé à un risque accru de cancer

« La pollution de l’air est responsable de milliers de décès chaque année en France. Mieux comprendre comment les différents composés de cette pollution affectent la santé est donc une priorité. Des scientifiques de l’Inserm, de l’université de Rennes 1, de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) à l’Irset et de l’université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) à l’UMS 11 se sont intéressés à un constituant des particules fines issu de combustions incomplètes notamment liées au trafic automobile, le carbone suie. Alors que ce composé a déjà été lié à de nombreux problèmes de santé, leurs travaux suggèrent pour la première fois qu’une exposition à long terme au carbone suie est aussi associée à un risque accru de cancer, notamment du poumon. Les résultats sont publiés dans la revue EHP le 24 mars 2021. » [Résumé site web]

 INSERM (consulté le 29 mars 2021)

Avril

Premiers résultats de l’enquête santé européenne (EHIS) 2019 – Métropole, Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte

« L’enquête santé européenne est dorénavant réalisée tous les six ans dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.

Cette publication délivre les premiers résultats de cette enquête sur la santé perçue et les habitudes de vie relatives à la santé. Un certain nombre de résultats sont donnés en standardisant les structures par âge des différents territoires, car celles-ci sont très différentes selon les territoires avec notamment La Réunion, la Guyane et surtout Mayotte qui ont une population plus jeune que la métropole. Ainsi, la standardisation fait apparaître une santé perçue plus dégradée dans les DROM qu’en métropole :

Si 8 % de la population en métropole âgées de 15 ans ou plus se déclare en « mauvais » ou « très mauvais » état de santé, c’est le cas de 14 % de la population en Guadeloupe, Martinique et Guyane, de 11 % à La Réunion et de 21 % à Mayotte en calant la structure par âge sur celle de la métropole.

Parmi les 15 ans ou plus, 9 % sont handicapés en métropole, 11 % dans les DROM une fois la structure par âge calée sur celle de la métropole sauf en Martinique où le niveau atteint 13 %. Les niveaux ne sont pas significativement différents de la métropole en Guyane et à Mayotte. La population âgée à domicile semble particulièrement en mauvaise santé dans les DROM comparativement à la métropole et plus limitée fonctionnellement, notamment à Mayotte. Une fois standardisé sur la structure par âge de la métropole, la part de personnes handicapées parmi les 55 ans ou plus est plus élevée dans tous les DROM qu’en métropole sauf en Guyane où l’écart n’est pas significatif. Ainsi, 21 % des 55 ans ou plus sont handicapés en Guadeloupe, Guyane et à La Réunion, 24 % en Martinique et à Mayotte contre 16 % en métropole. Plus précisément, les difficultés de vision, les difficultés motrices et les difficultés pour se concentrer et se souvenir sont plus fréquentes dans les DROM.

Ainsi, alors que 10 % des personnes âgées de 55 ans ou plus ont des difficultés sévères pour marcher 500 mètres en métropole, c’est le cas de 19 % des 55 ans ou plus en Guadeloupe, 19 % en Martinique, 21 % en Guyane, 20 % à La Réunion et 39 % à Mayotte, une fois standardisé sur la structure par âge de la métropole.

En ce qui concerne les jeunes, il apparaît une prévalence plus élevée de symptômes dépressifs à Mayotte (23 % des 15-29 ans) et en Guyane (22 %) relativement à la métropole (10 %). De manière générale, les Mahorais donnent une note de satisfaction relative à leur vie plus faible que les résidents des autres territoires (5,4/10 en moyenne versus entre 6,8/10 et 7,0/10 en métropole et dans les autres DROM). » [Résumé site web]

 DREES (consulté le 15 avril 2021)

 

The Epidemiology of COVID 19 in the Amazon and the Guianas: Similarities, Differences, and International Comparisons

« Contexte :

L’épidémie COVID 19 a submergé de nombreux systèmes de santé en Amazonie. L’objectif de la présente étude était de se concentrer sur les courbes épidémiques de l’épidémie de COVID 19 dans différents centres, et d’examiner les données de dépistage et de mortalité.

Méthodes :

Des ensembles de données accessibles au public ont été utilisés. Le log10 du nombre de cas cumulé quotidiennement à partir du jour où le territoire a atteint 100 cas cumulés a été tracé pour comparer l’ampleur, la forme et la pente des différentes courbes. Les efforts de dépistage quotidiens maximum ont été tracés pour chaque territoire par rapport au nombre quotidien maximum de diagnostics. Le taux de létalité a été calculé en divisant le nombre de décès COVID 19 par le nombre de cas confirmés.

Résultats :

Dans les régions amazoniennes en général, la vitesse de croissance était généralement inférieure à celle de l’Europe ou des États-Unis ou du sud du Brésil. Alors que des pays comme la Corée du Sud ou la Nouvelle-Zélande ont «cassé» la courbe assez rapidement, la trajectoire log-linéaire semblait beaucoup plus longue avec des signes de baisse du taux de croissance début juillet 2020. Après un démarrage très lent, la Guyane avait la pente la plus faible lorsque par rapport aux autres territoires amazoniens avec des épidémies importantes. Les États amazoniens de Roraima, Amazonas, Parà et Amapà comptaient parmi les plus nombreux cas et décès par million d’habitants au monde. La Guyane française a enregistré beaucoup moins de décès par rapport à son nombre de cas confirmés que les autres territoires amazoniens. La Guyane française a connu une poussée épidémique tardive avec une intensification des tests dépassant souvent 4 000 personnes testées quotidiennement par million d’habitants. Le Brésil était une valeur aberrante avec de faibles niveaux de tests quotidiens par rapport au nombre de diagnostics quotidiens.

Conclusions :

Il y avait des taux de mortalité d’hétérogénéités marquées suggérant que les facteurs socio-économiques, politiques et peut-être la vulnérabilité ethnique ont conduit à des différences de résultats frappantes dans ce contexte amazonien. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 15 avril 2021)

 

Populations en grande précarité et Covid‑19 : partage des connaissances pour améliorer la prévention et les actions

« Quels sont les moyens de lutte les plus efficaces contre la Covid-19 pour les populations vulnérables ? Santé publique France restitue les principaux résultats et perspectives d’une démarche de partage de connaissances entre chercheurs, acteurs de terrain et décideurs. » [Résumé site web]

 SPF (consulté le 29 avril 2021)

Mai

Les inégalités de santé en Guyane : état des lieux et préconisations

« Le Haut Conseil de la santé publique a dressé un état des lieux des principaux facteurs contribuant aux inégalités de santé en Guyane, en lien avec les caractéristiques sociales, ethniques, géographiques, environnementales et culturelles de cette région.

Sept grands domaines de risques pour la santé des populations sont considérés :

  • L’accès à l’eau de boisson et l’assainissement ;
  • Les intoxications et intoxinations environnementales ;
  • L’alimentation et la nutrition ;
  • La santé sexuelle, la santé reproductive et l’égalité entre les genres ;
  • La santé mentale ;
  • Les risques infectieux ;
  • Les accidents de la route.

Au-delà d’une analyse thématique segmentée, le HCSP a également appréhendé ces domaines et leurs déterminants de manière systémique pour mettre en lumière leurs interactions. » [Extrait site web]

 HCSP (consulté le 10 mai 2021)

 

Setting-up a cross-border action-research project to control malaria in remote areas of the Amazon: describing the birth and milestones of a complex international project (Malakit)

Résumé

« Contexte : En Guyane française, les mineurs d’or travaillant illégalement représentent un réservoir majeur de paludisme. Cette population mobile, principalement d’origine brésilienne, pénètre dans la forêt guyanaise depuis les pays voisins, le Suriname et le Brésil. Une intervention complexe et innovante a été pilotée en coopération avec les trois pays impliqués pour lutter contre le paludisme dans cette population spécifique. Le principe était que les agents de santé appelés << facilitateurs >> fournissent aux participants un kit d’autodiagnostic et d’autotraitement ainsi qu’une formation et du matériel adéquats pour gérer eux-mêmes rapidement un épisode de symptômes du paludisme lorsqu’ils se trouvent isolés des services de santé.

Méthodes : Cet article décrit la conception, le développement, le contenu de l’intervention et l’organisation des acteurs de ce projet multi-pays, les opportunités et contraintes rencontrées, et les leçons apprises à ce stade.

Résultats : Le choix de ne pas mettre en œuvre l’approche habituelle « Test and Treat » au sein de la communauté est principalement motivé par des raisons réglementaires. Le contenu des messages médicaux tend à équilibrer la tension entre rigueur, précision et efficacité. Le large éventail d’outils développés dans le cadre d’une approche participative était destiné à faire face aux défis du niveau d’alphabétisation de la population cible. Malgré les difficultés rencontrées en raison de la langue, des différences de réglementation et de la distance entre les partenaires, la coopération a été fructueuse, grâce à la complémentarité des parties prenantes, leur implication à toutes les étapes importantes et des rencontres régulières en face à face.

Discussion et conclusion : Cette expérience montre la faisabilité d’un ambitieux projet de recherche-action dans un contexte de paludisme frontalier, impliquant plusieurs pays et avec une population mobile et sans papiers. Il révèle certains facteurs de succès qui peuvent être transférables dans des contextes analogues. » [Résumé site web – traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 17 mai 2021)

 

Ecology, evolution, and epidemiology of zoonotic and vector-borne infectious diseases in French Guiana: Transdisciplinarity does matter to tackle new emerging threats

« La Guyane française est une région ultrapériphérique européenne située sur la côte nord atlantique de l’Amérique du Sud. Il constitue une région forestière importante pour la conservation biologique dans les néotropiques. Bien que très peu peuplée, avec ses habitants principalement concentrés sur la bande côtière atlantique et le long des deux principaux fleuves, elle est marquée par la présence et le développement d’épidémies anciennes et nouvelles, à la fois des priorités de recherche et de santé.

Dans cet article de synthèse, nous synthétisons 15 ans de recherche multidisciplinaire et intégrative à l’interface entre la faune, la modification des écosystèmes, les activités humaines et le développement sociodémographique et la santé humaine. Cette étude révèle un paysage épidémiologique complexe marqué par des changements transitoires importants, facilités par des interconnexions accrues entre la faune, le changement d’affectation des terres et l’occupation et l’activité humaine, le transport humain et commercial, la démographie avec une immigration substantielle et l’identification de la résistance pharmacologique des vecteurs et des parasites. Entre autres caractéristiques de la Guyane française, nous démontrons ici l’existence de cycles de vie de maladies multi-hôtes plus complexes que précédemment décrits pour plusieurs systèmes pathologiques en Amérique centrale et du Sud, ce qui indique clairement qu’aujourd’hui la plus grande promiscuité entre la faune et l’homme est due à des facteurs démographiques et économiques.

Les pressions peuvent offrir de nouveaux paramètres permettant aux microbes et à leurs hôtes de circuler et de se propager.

La Guyane est un microcosme qui cristallise toutes les conditions actuelles de changement environnemental, démographique et socio-économique mondial, susceptibles de favoriser le développement de maladies infectieuses anciennes et futures. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 19 mai 2021)

 

Les vaccins réduisent fortement le risque de forme grave de Covid-19 chez les personnes de plus de 75 ans en France

« Dans le cadre du dispositif renforcé de surveillance des vaccins contre la Covid-19, EPI-PHARE (Groupement d’Intérêt Scientifique ANSM-Cnam) a réalisé une large étude de pharmaco-épidémiologie sur plus de 4 millions de Français âgés de plus de 75 ans, afin de comparer l’incidence des hospitalisations pour Covid-19 chez les personnes vaccinées au cours des deux premiers mois de la campagne vaccinale en France par rapport aux personnes non vaccinées.

Les premiers résultats de cette étude mettent en évidence l’impact majeur de la vaccination en France. Le risque de forme grave de Covid-19 diminue ainsi de 87 % chez les personnes de plus de 75 ans, dès 7 jours après l’injection de la 2e dose. Cela signifie qu’elles ont 9 fois moins de risque d’être hospitalisées pour Covid-19 que les personnes de plus de 75 ans non vaccinées. » [Résumé site web]

 ANSM (consulté le 25 mai 2021)

Juin

Does Universal Screening for Gestational Diabetes Mellitus Improve Neonatal Outcomes in a Socially Vulnerable Population: A Prospective Study in French Guiana

« OBJECTIFS/INTRODUCTION : La Guyane française présente une prévalence élevée de maladies métaboliques, facteurs de risque de diabète gestationnel. Malgré le dépistage systématique du diabète gestationnel, le traitement reste difficile en raison des inégalités de santé et des différentes représentations culturelles de la maladie et de la grossesse. Cette étude a été menée pour évaluer le rôle du dépistage précoce et universel du DSG sur les complications obstétricales et néonatales dans une population socialement défavorisée.

MATERIELS Et Méthodes : Une étude prospective a été menée, dans la maternité de niveau III en Guyane française. Sur 2136 accouchements, 223 avaient un diabète sucré gestationnel, dont 110 ont été suivis pendant 6 mois pour détailler leurs paramètres sociaux et biologiques.

RESULTATS : La prévalence du diabète gestationnel en Guyane française (Hôpital de Cayenne) a été estimée à 10,3 %. La population étudiée était très précaire avec 70 % des patients bénéficiaires de l’aide sociale (couverture maladie universelle ou aide médicale de l’État). Les complications obstétricales suivantes ont été observées : accouchement par césarienne (32 %), antécédents de fausse couche (26 %) et prééclampsie (7,4 %). Néanmoins, les complications néonatales étaient rarement présentes et incluaient l’hypoglycémie (2,8 %) et la macrosomie (2,8 %).

CONCLUSION : En Guyane française, le diabète gestationnel est très fréquent. Cependant, dans un contexte de pauvreté généralisée et de représentations culturelles diverses, le dépistage et le suivi universels ont limité le risque de macrosomie. » [Résumé et Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 8 juin 2021)

 

Human Q Fever on the Guiana Shield and Brazil: Recent Findings and Remaining Questions

« OBJECTIF DE LA REVUE : Dans cette revue, nous rendons compte de l’état des connaissances sur la fièvre Q humaine au Brésil et sur le bouclier guyanais, une région amazonienne située au nord-est de l’Amérique du Sud. Il y a un contraste entre la Guyane française, où l’incidence de cette maladie est la plus élevée au monde, et d’autres pays où cette maladie est pratiquement inexistante.

CONSTATATIONS RÉCENTES : Les découvertes récentes se situent essentiellement en Guyane française où une souche unique MST17 a été identifiée ; elle est probablement plus virulente que celles que l’on trouve habituellement avec un tropisme pulmonaire particulièrement marqué, un réservoir animal mystérieux, une répartition géographique qui interroge.

RÉSUMÉ : La fièvre Q est une zoonose bactérienne due à Coxiella burnetii qui a été signalée dans le monde entier. Sur le Bouclier guyanais, région majoritairement couverte de forêt amazonienne, qui englobe l’État vénézuélien de Bolivar, la Guyane, le Suriname, la Guyane française et l’État brésilien d’Amapá, la situation est très hétérogène. Si la Guyane française est la région rapportant la plus forte incidence de cette maladie au monde, avec un seul clone infectant (MST 117) et un cycle épidémiologique unique, elle n’a pratiquement jamais été signalée dans les autres pays de la région. Cette absence de cas soulève de nombreuses questions et est probablement due à un sous-diagnostic massif. Les études devraient estimer de manière exhaustive le véritable fardeau de cette maladie dans la région. » [Résumé et Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 8 juin 2021)

 

Santé : une mortalité infantile deux à trois fois plus élevée en Outre-mer que dans l’Hexagone, selon l’Igas

« L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a mis en ligne le 14 juin son rapport sur « La pédiatrie et l’organisation des soins de santé de l’enfant en France ». La publication de ce document fait suite à une mission d’évaluation demandée par le ministre des solidarités et de la santé Olivier Véran en septembre 2020. En dépit des dispositifs de suivi et de prévention existants, de nombreuses inégalités sociales et territoriales restent sensibles dans le domaine de la santé de l’enfance. Exemples, la mortalité infantile est deux à trois plus élevée dans les Outre-mer que dans l’Hexagone, et un enfant d’ouvrier a six fois plus de chances d’être obèse qu’un enfant de cadre.

 L’état de santé des enfants diffère sensiblement selon les régions. À cet égard, les indicateurs ainsi que les déterminants de santé des enfants sont plus défavorables en Outre-mer que dans l’Hexagone, où la mortalité infantile y est deux à trois fois plus élevée. Elle varie sensiblement selon les départements : 5,7 pour 1000 enfants en Martinique ; 6,7 à la Réunion ; 8 pour 1000 en Guyane ; 8,2 en Guadeloupe et 10,1 pour 1000 à Mayotte (contre 3,5 en moyenne en France hexagonale). « A l’inverse, la mortalité infantile varie relativement peu entre les régions métropolitaines », note l’Igas.

L’organisme relève que le taux de mortalité périnatale « varie aussi selon les départements d’Outre-mer et s’établit, pour la période 2012-2014 à 19,1 en Guyane ; 13,7 à La Réunion ; Guadeloupe 17,9 ; Martinique 18,6 ; Mayotte 18,1 ».

La Guyane, qui a rattrapé un retard important depuis 2012, a quant à elle une faible densité non pas de pédiatres, mais de chirurgiens-pédiatres (voir plus bas). Dans son rapport, l’Igas n’avance pas d’explications sur ce paradoxe.

La Guyane, la Bourgogne Franche Comté, le Centre Val de Loire, les Pays de la Loire et l’Occitanie sont les régions avec les densités de chirurgiens-pédiatres les plus faibles en 2020. » [Extrait site web]

 Outremer 360 (consulté le 16 juin 2021)

Juillet

When local phytotherapies meet biomedicine. Cross-sectional study of knowledge and intercultural practices against malaria in Eastern French Guiana   expand

« En Guyane française, les phytothérapies traditionnelles sont une partie importante de l’auto-soin, cependant, une compréhension précise des interactions entre les phytothérapies locales et la biomédecine fait défaut. Le paludisme est encore endémique dans la zone de transition entre la Guyane française et le Brésil, et les pratiques d’auto-traitement, bien que difficilement détectables, ont des conséquences possibles sur l’issue des politiques de santé publique.

OBJECTIF DE L’ETUDE : Les objectifs de cette recherche étaient 1) de documenter les occurrences de co-médication (interactions entre biomédecine et phytothérapies locales) contre le paludisme autour de Saint-Georges de l’Oyapock (SGO), 2) de quantifier et de qualifier les plantes contre le paludisme, 3) de discuter des effets potentiels de ces co-médicaments, afin d’améliorer la synergie entre les efforts communautaires et les programmes de santé publique à Saint Georges de l’Oyapock (SGO) en particulier, et en Amazonie plus largement.

MATERIELS ET METHODES : Cette étude transversale a été réalisée en 2017 à SGO. Des habitants de tout âge et de toute nationalité ont été interrogés à l’aide d’un questionnaire (122 questions) sur leurs connaissances et habitudes concernant le paludisme, et leur utilisation des plantes pour le prévenir et le traiter. Ils ont été invités à montrer leurs réponses potentielles sur une affiche illustrant les plantes antipaludiques les plus couramment utilisées dans la région. Afin de corréler les utilisations des plantes et l’épidémiologie du paludisme, tous les participants ont ensuite subi un examen médical et la détection du paludisme a été effectuée par un test de diagnostic rapide (TDR) et une réaction en chaîne par polymérase (PCR).

RÉSULTATS : Au total, 1566 habitants ont été inclus dans l’étude. Quarante-six pour cent d’entre eux déclarent avoir été infectés par le paludisme au moins une fois, et ce taux augmente avec l’âge. Chaque personne qui a déclaré avoir eu le paludisme a également indiqué qu’elle avait pris des médicaments antipaludiques (au moins pour le dernier épisode), et l’automédication contre le paludisme avec des produits pharmaceutiques a été signalée dans 142 cas. Au total, 550 utilisateurs de plantes ont été recensés (35,1 % de la population interrogée). Parmi eux, 95,5% ont associé des produits pharmaceutiques aux plantes. Toutes les plantes signalées pour traiter le paludisme étaient partagées par tous les groupes culturels autour de SGO, mais trois plantes étaient principalement utilisées par les Palikur : Cymbopogon citratus, Citrus aurantifolia et Siparuna guianensis. Deux plantes se distinguent parmi celles utilisées par les créoles : Eryngium foetidum et Quassia amara, bien que cette dernière soit utilisée par tous les groupes et soit de loin la plante la plus citée par tous les groupes culturels. Les espèces cultivées représentent 91,3 % des rapports d’utilisation, tandis que les taxons sauvages ne représentent que 18,4 %.

CONCLUSIONS : Cette étude a montré que les résidents de SGO en Guyane française comptent à la fois sur les phytothérapies traditionnelles et les médicaments pharmaceutiques pour traiter le paludisme. Ce pluralisme médical est à comprendre comme une forme de pragmatisme : les gens récoltent ou cultivent des plantes à des fins médicinales, ce qui est probablement plus conforme à leurs cultures respectives et souligne le souhait d’une certaine indépendance du processus de soins. Une meilleure prise en compte de ces pratiques est donc nécessaire pour améliorer la réponse de santé publique au paludisme. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 5 juillet 2021)

 

Attitudes towards the COVID-19 Vaccine and Willingness to Get Vaccinated among Healthcare Workers in French Guiana: The Influence of Geographical Origin   expand

« CONTEXTE : Dans le contexte de la pandémie mondiale de COVID-19 et de l’expansion du variant préoccupant (COV) 20J/501Y.V3 (Gamma) plus transmissible, des vaccins à ARNm ont été mis à disposition en Guyane française, un territoire français d’outre-mer du Sud Amérique, à partir de mi-janvier 2021. Cette étude visait à estimer la volonté de se faire vacciner et les corrélats socio-démographiques et motivationnels des Agents de Santé (TS) en Guyane.

METHODES : Une enquête transversale a été menée du 22 janvier au 26 mars 2021 auprès d’un échantillon d’agents de santé de Guyane. Ils ont été interrogés sur leur volonté de se faire vacciner contre le COVID-19 et leur hésitation à la vaccination, l’adoption du vaccin et les attitudes face aux vaccins. Les facteurs associés à la volonté de se faire vacciner ont été analysés par régression logistique ordinale, à l’aide du logiciel Stata.

RESULTATS : Au total, 579 agents de santé ont été interrogés, dont 220 médecins et 200 infirmières exerçant le plus souvent en milieu hospitalier (54%) ou dans le secteur libéral (22%). Dans l’ensemble, 65,6% des répondants ont déclaré qu’ils étaient prêts ou avaient déjà été vaccinés contre le COVID-19, tandis que 24,3% des répondants ont déclaré qu’ils ne voulaient pas se faire vacciner contre le COVID-19 et 11,2% n’étaient pas sûrs. Les travailleurs de la santé étaient plus disposés à se faire vacciner s’ils étaient plus âgés, s’inquiétaient du COVID-19 et étaient confiants dans la gestion de l’épidémie. A l’inverse, les participants étaient moins susceptibles d’avoir été vaccinés ou disposés à le faire s’ils étaient infirmiers ou d’une autre profession non médicale, nés en Guyane française, craignaient des effets indésirables, ou s’ils ne faisaient pas confiance aux entreprises pharmaceutiques et à la gestion de l’épidémie par les autorités.

CONCLUSION : Les attitudes négatives vis-à-vis des vaccins sont un problème majeur de santé publique chez les travailleurs de la santé en Guyane française au regard de l’épidémie active actuelle de Gamma COV. L’hésitation générale vis-à-vis des vaccins et les préoccupations concernant les effets secondaires futurs en particulier représentent des obstacles importants. La faible confiance dans le gouvernement et la science est importante dans le refus du vaccin COVID-19 parmi le personnel non médical. Les messages de santé publique contenant des informations sur l’innocuité des vaccins doivent être adaptés pour répondre à ces préoccupations. Les enjeux spécifiques des personnels de santé de Guyane doivent être pris en compte. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

 PubMed (consulté le 5 juillet 2021)

Aout

Spatial Distribution and Burden of Emerging Arboviruses in French Guiana

« Malgré l’impact sanitaire, social et économique des arbovirus en Guyane, on sait très peu de choses sur l’étendue du partage de la charge d’infection entre les individus. Nous avons mené une large enquête sérologique multiplexée auprès de 2697 individus de juin à octobre 2017. Tous les échantillons de sérum ont été testés pour la recherche d’anticorps IgG contre le DENV, le CHIKV, le ZIKV et le MAYV à l’aide d’un immunodosage sur microsphères à base d’antigènes recombinants, un sous-ensemble étant en outre évalué par des tests de microneutralisation anti-ZIKV. La séroprévalence globale du DENV a été estimée à 73,1% (70,6-75,4) sur l’ensemble du territoire avec des estimations par sérotype de 68,9% pour le DENV-1, 38,8% pour le DENV-2, 42,3% pour le DENV-3 et 56,1% pour le DENV-4. La séroprévalence globale des anticorps CHIKV, ZIKV et MAYV était respectivement de 20,3% (17,7-23,1), 23,3% (20,9-25,9) et 3,3% (2,7-4,1). Nous fournissons une vue d’ensemble cohérente de la charge des arbovirus émergents en Guyane française, avec des résultats utiles pour la cartographie des risques, les futurs programmes de prévention et de contrôle. La majorité de la population reste sensible au CHIKV et au ZIKV, ce qui pourrait faciliter le risque de nouvelles réémergences. Nos résultats soulignent la nécessité de renforcer la surveillance des MAYV afin de détecter rapidement tout changement substantiel dans les schémas de circulation des MAYV. [Traduit à l’aide de www.DeepL.com/Translator (version gratuite)]

 PubMed (consulté le 12 aout 2021)

Septembre

Effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans (seconde partie) : de l’usage excessif à la dépendance

« Suite à un premier avis en décembre 2019 sur les risques de l’exposition aux écrans, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) étudie leur usage problématique. L’usage dysfonctionnel de l’Internet avant la pandémie, concernait environ 13% des jeunes de 12 à 14 ans. Les mesures liées au Covid-19 ont augmenté la surconsommation et la dépendance aux écrans. De nombreux tests de mesure du risque de dépendance aux écrans ont été développés dans le monde, ils doivent être fiables et valides pour identifier les jeunes joueurs dépendants, ou à risque de basculer vers un usage problématique. Les producteurs de technologies numériques utilisent ces effets addictogènes et le pouvoir attractif, ce risque “captatif” des écrans n’épargne aucun âge, mais peut entrainer à l’adolescence un décrochage scolaire.
Dans ses recommandations, le HCSP préconise de former aux objets numériques les jeunes et leur famille, et de ne pas systématiquement médicaliser les usages intensifs quand les utilisateurs ont la capacité de garder le contrôle sur leur usage ; il est recommandé de renforcer en milieu scolaire les compétences psycho-sociales et l’apprentissage de la verbalisation des émotions suscitées par les images. Le HCSP insiste aussi sur la responsabilité sociétale des industriels et propose d’inscrire dans le débat éthique l’exposition des enfants mineurs à des incitations à la violence, au harcèlement, au sexisme et à des influences en lien à l’accès à internet et aux réseaux sociaux. » [Résumé site web]

 Vie publique (consulté le 21 septembre 2021)

 

Outbreak of Oropouche Virus in French Guiana

« La fièvre d’Oropouche est un syndrome zoonotique de type dengue causé par le virus d’Oropouche. En août-septembre 2020, un syndrome de type dengue s’est développé chez 41 patients dans un village isolé de la forêt tropicale en Guyane française. Par PCR ou microneutralisation, 23 (82,1%) des 28 patients testés étaient positifs pour le virus Oropouche, documentant son émergence en Guyane française. » [Résumé site web – Traduction avec Deepl]

 PubMed (consulté le 23 septembre 2021)

 

Crise sanitaire de Covid-19 et inégalités sociales de santé

La crise de Covid-19 a eu un impact majeur sur les inégalités sociales (ISS) et territoriales de santé (ITS). Certains effets sont de nature infectieuse, en lien direct avec le virus : surmortalité dans les territoires les plus pauvres, séroprévalence, incidence. D’autres sont indirects, à l’origine d’une crise sanitaire globale: santé mentale, violences intra-familiales, sédentarité, insécurité et comportements alimentaires, retentissement scolaire.

Les effets économiques multiples, pauvreté, chômage ou encore la scolarisation sont porteurs de retentissements sur la santé à long terme. Les difficultés d’accès aux soins, des déprogrammations auront des conséquences variables selon les groupes sociaux et les territoires.

L’analyse des recommandations sanitaires pendant la crise montre cependant que les ISS et les ITS ont rarement été évoquées et n’ont pas fait l’objet de recommandations explicites, en contraste avec la priorité affichée dans la Stratégie nationale de santé. L’universalisme proportionné, comme réponse à un gradient social de santé n’a pas été pris en compte. En revanche, les associations et les collectivités territoriales, les politiques nationales et la protection sociale ont probablement été efficaces pour limiter le creusement des ISS.

 HCSP (consulté le 23 septembre 2021)

 

Guyane : L’offre de soins en Guyane poursuit sa restructuration

« Dans la continuité du travail entamé avec le projet du CHRU de Guyane, le territoire planifie l’organisation de son système de santé pour les années à venir. Dans cette lancée, ce sont cette fois-ci les centres de santé de Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges qui sont concernés. Actuellement définis comme Centres Délocalisés de Prévention et de Soins (CDPS), ils ont vocation à se transformer en hôpitaux de proximités avec l’émergence du CHRU. Le ministre des Outre-mer a assuré du soutien de l’Etat pour le développement des infrastructures hospitalières pendant tout son déplacement. Point sur les centres délocalisés qui sont amenés à évoluer. » [Résumé site web]

 Outremer360 (consulté le 29 septembre 2021)

Octobre

Migrant Pharmacopoeias: An Ethnobotanical Survey of Four Caribbean Communities in Amazonia (French Guiana)

« La Guyane française est un département français d’outre-mer situé en Amérique du Sud, à la marge du bassin amazonien. Sa population est caractérisée par un nombre important de groupes culturels. De nombreux habitants sont originaires des Caraïbes (principalement Sainte-Lucie, Martinique, Guadeloupe, Haïti et République dominicaine). Les objectifs de cette étude étaient de présenter une vue d’ensemble des principaux usages des plantes parmi les populations caribéennes en Guyane française, et comment ils contribuent à la dynamique des pratiques végétales, afin de fournir un aperçu des convergences, des divergences et des hybridations ethnobotaniques (telles que l’importation de nouvelles espèces et des pratiques associées, et l’adoption d’espèces amazoniennes par les caribéens). Des entretiens et des collectes de pièces justificatives botaniques ont été menés dans toute la zone côtière de la Guyane française. Seize informateurs saint-luciens, dix-neuf haïtiens, dix-huit caribéens français et douze dominicains ont été interrogés au cours du travail de terrain. Au total, ils utilisent 212 espèces botaniques. Certaines plantes ont été récemment importées directement des Caraïbes, tandis que des adaptations ont également eu lieu : certaines espèces qui n’existent pas localement sont abandonnées tandis que des espèces amazoniennes sont intégrées pour former des pharmacopées hybrides. Les phytothérapies de ces communautés de Guyane française sont encore conservées comme des ensembles cohérents de connaissances, bien qu’elles tendent à se mélanger par un processus continu d’hybridation. » [Résumé site web – Traduit avec DeepL)

 PubMed (consulté le 27 octobre 2021)

Novembre

Risk factors for hypoglycaemia in people with diabetes admitted to the emergency department of a hospital in French Guiana

 « OBJECTIFS : /Introduction La gestion stricte de la glycémie chez les personnes âgées diabétiques ou présentant des comorbidités les expose au risque d’hypoglycémie sévère (glycémie capillaire ou veineuse ≤3,3 mmol/l) et à la morbidité et mortalité associées. Nous avons voulu décrire les caractéristiques cliniques, biologiques et épidémiologiques des personnes diabétiques admises aux urgences de Cayenne, en Guyane française, pour une hypoglycémie sévère et identifier les comportements évitables dans cette population.

MATÉRIEL ET MÉTHODES : Une étude épidémiologique observationnelle des adultes diabétiques qui se sont présentés aux urgences pour une hypoglycémie sévère a été menée entre 2015 et 2018. Leurs antécédents médicaux, leurs données cliniques et de laboratoire ont été collectés. Le résultat principal était l’association entre le mauvais usage thérapeutique et l’âge ≥65 ans.

RÉSULTATS : dans l’ensemble, 178 admissions ont été analysées. La principale cause d’hypoglycémie était une erreur de dosage de l’insuline ou des objectifs glycémiques inappropriés. Parmi les personnes ≥65 ans, 59% avaient une hémoglobine glyquée ≤48mmol/mol (6,5%), et la durée médiane de leur diabète était de 20 ans. Parmi eux, 60 % étaient traités par sulfonylurée, répaglinide, insuline biphasique ou médicaments mixtes, et 48 % suivaient des traitements non liés au diabète mais ayant un effet hypoglycémiant. En outre, 23 % des personnes âgées traitées par antidiabétiques oraux souffraient d’une maladie rénale chronique.

CONCLUSION : De nombreux facteurs de risque évitables d’hypoglycémie sévère ont été mis en évidence, en particulier les erreurs de dosage d’insuline ou le non-respect des recommandations pour les participants ≥65 ans. Les médecins de soins primaires et les infirmières à domicile doivent proposer des interventions préventives et suivre une formation. » [Résumé site web traduit avec www.DeepL.com]

 PubMed (consulté le 8 novembre 2021)

 

Seroprevalence of anti-SARS-CoV-2 IgG at the first epidemic peak in French Guiana, July 2020

«  Contexte : Alors que l’Amérique latine a été fortement touchée par la pandémie, seules quelques études de séroprévalence y ont été menées lors de la première vague épidémique du premier semestre 2020.

Méthodologie/principaux résultats : Une enquête transversale a été réalisée entre le 15 juillet 2020 et le 23 juillet 2020 auprès des personnes ayant consulté 4 laboratoires médicaux ou 5 centres de santé pour un dépistage de routine ou une prise en charge clinique, à l’exception des cas symptomatiques évocateurs de covid-19. Les échantillons ont été dépistés pour la présence d’IgG anti-SARS-CoV-2 dirigées contre le domaine S1 de la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 en utilisant le test immuno-enzymatique (ELISA) anti-SARS-CoV-2 d’Euroimmun.

Conclusions/signification : La séroprévalence globale était de 15,4 % [9,3 %-24,4 %] parmi 480 participants, allant de 4,0 % à 25,5 % dans les différentes municipalités. La séroprévalence ne différait pas selon le sexe (p = 0,19) ou l’âge (p = 0,51). Parmi les personnes séropositives pour le SRAS-CoV-2, nous avons constaté que 24,6 % [11,5 %-45,2 %] ont signalé des symptômes compatibles avec le COVID-19. Nos résultats ont révélé des niveaux élevés d’infection sur l’ensemble du territoire mais un faible nombre de décès qui en ont résulté, ce qui peut s’expliquer par la structure démographique jeune de la Guyane française. » [Résumé site web et traduit avec www.DeepL.com/Translator]

 PubMed (consulté le 30 novembre 2021)

 

Sexual and reproductive health of incarcerated women in French Guiana: a qualitative approach

« Objectif : Les femmes incarcérées constituent une population vulnérable en termes de santé sexuelle et reproductive. En Guyane, la plupart des femmes incarcérées proviennent de milieux peu sûrs et sont incarcérées en raison du trafic de drogue. Les processus de suivi médical utilisés en prison (évaluation médicale à l’arrivée, puis deux demi-journées par semaine sur demande mais sans gynécologue-obstétricien) ne permettent pas d’évaluer de manière approfondie l’impact de l’incarcération sur la santé des femmes détenues. En l’absence de données, l’objectif de cette étude était de décrire les expériences des femmes incarcérées en matière de santé sexuelle et reproductive.

Conception/méthodologie/approche : Des entretiens semi-structurés ont été menés auprès de femmes adultes francophones incarcérées depuis au moins quatre mois dans une prison de Guyane française. Les menstruations, la contraception, la grossesse, l’avortement, les infections sexuellement transmissibles et la sexualité ont été décrits au moyen d’une analyse phénoménologique interprétative.

Résultats : Au total, 14 femmes ont été interrogées. Elles souffraient de troubles du cycle menstruel, d’une mauvaise hygiène et d’insécurité menstruelle. Elles semblaient avoir une sexualité émotionnellement désinvestie. Cependant, une activité sexuelle intra-prison existe pour certaines (masturbation, visites conjugales en prison, rapports homosexuels entre codétenues). Les relations homosexuelles étaient une source de discrimination. Le fait d’être enceinte pendant l’incarcération était perçu négativement. Le manque de connaissances sur la santé sexuelle et reproductive et les comportements à risque tels que les pratiques de piercing et de tatouage étaient répandus.

Originalité/valeur : L’incarcération est une période vulnérable pour la santé sexuelle et reproductive des femmes. L’activité sexuelle expose les femmes à des risques et à des discriminations qui doivent être pris en compte dans une approche multidisciplinaire adaptée à l’environnement carcéral. »  [Résumé site web et traduit avec www.DeepL.com/Translator]

 PubMed (consulté le 30 novembre 2021)

Décembre

Guyane : Une Maison de Santé Pluriprofessionnelle inaugurée dans l’Ouest Guyanais

« Dès le 1er décembre 2021, à Saint-Laurent-du-Maroni, 8 professionnels de la Santé et du Social recevront des patients de l’Ouest Guyanais, dans un exercice de soins coordonnés, au sein d’une Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP). L’établissement va permettre notamment de faciliter la mise en place de parcours de soins pour la prise en charge du diabète, de l’obésité, de la santé des femmes et de la vaccination, tandis qu’un volet télémédecine est également en projet. » [Résumé site web]

 Outremer360 (consulté le 1er décembre 2021)

 

Remédier aux pénuries de médecins dans certaines zones géographiques – Les leçons de la littérature internationale

« Depuis une vingtaine d’années, la référence de plus en plus fréquente aux « déserts médicaux » dans les médias et le débat public traduit la préoccupation croissante de la population concernant l’accessibilité géographique aux soins de médecins. Même si ce terme recouvre une réalité qu’il est difficile d’objectiver, il est indéniable que l’évolution de la démographie médicale en France, notamment pour la médecine générale, a accru les tensions dans les territoires qui étaient déjà les moins bien desservis. Dans les prochaines années, alors que le vieillissement de la population entraînera une augmentation des besoins de soins, les projections laissent augurer une diminution de l’offre médicale en médecine de ville, surtout en soins primaires. Ces tendances risquent de dégrader encore l’accessibilité dans les zones les moins attractives.

La situation de la France n’est pas unique. La répartition géographique des effectifs médicaux est inégale dans tous les pays, à des degrés divers. Partout, l’accès aux services de santé est plus difficile à assurer dans certains territoires, tels que les zones rurales, notamment éloignées ou isolées, ou les zones urbaines défavorisées. Répondre aux besoins sur l’ensemble du territoire et mieux équilibrer la distribution de l’offre sont des préoccupations largement partagées, dont plusieurs rapports internationaux se sont fait l’écho dans les années récentes (respectivement des rapports de l’Organisation mondiale de la santé [OMS], de l’Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE] et de la Commission européenne). Pour remédier à ces difficultés, des stratégies variées ont été déployées au cours des dernières décennies. L’objectif de ce Dossier de la DREES est, à partir d’une analyse de la littérature internationale, de décrire ces politiques, de rassembler les éléments d’évaluation de leurs impacts et de dégager quelques réflexions pour alimenter le débat sur la situation française. Ce dossier comporte également un état des lieux des préférences des médecins dans leur choix d’installation et des principaux déterminants de leur installation et de leur maintien sur leur lieu d’exercice, autant de leviers potentiels pour l’action publique. » [Résumé site web]

 DREES (consulté le 9 décembre 2021)

 

Guyane :  L’élaboration du projet du CHRU se concrétise

« Grand projet territorial, le futur Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Guyane est prévu à l’horizon 2025. Ce week-end, 70 acteurs du projet ont participé à un séminaire de 2 jours afin de faire un point d’étape et poursuivre l’élaboration de la base du projet. » [Résumé site web]

 Outremer360 (consulté le 13 décembre 2021)

 

Pesticides et effets sur la santé – Nouvelles données

« Largement utilisés depuis plusieurs décennies, principalement dans le secteur agricole, les pesticides font l’objet de nombreuses études sur les liens entre l’exposition des populations et les effets sur la santé, et ils suscitent toujours autant d’inquiétude, les pathologies suspectées et les populations exposées étant multiples (agriculteurs, consommateurs des produits traités, riverains des parcelles agricoles…). Cette expertise collective Inserm, sollicitée par cinq ministères, a pour objectif d’actualiser les données de l’expertise collective « Pesticides : Effets sur la santé » publiée en 2013. Réuni sous l’égide de l’Inserm, un groupe multidisciplinaire d’experts spécialistes en sociologie, épidémiologie, toxicologie et expologie a analysé la littérature scientifique internationale dans ces domaines afin d’évaluer le lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue de certaines pathologies.
L’expertise dresse un bilan actualisé des connaissances sur les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant, des pathologies neurologiques de l’adulte, et des pathologies cancéreuses de l’enfant et de l’adulte. La santé respiratoire, les pathologies thyroïdiennes et l’endométriose ont été également abordées et viennent enrichir cette nouvelle version de l’expertise. Elle présente aussi l’analyse des données sur deux substances actives et une famille de pesticides : le glyphosate, le chlordécone et les fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase. » [Résumé site web]

 Vie publique (consulté le 15 décembre 2021)

 

En 2020, la natalité reste élevée malgré la crise sanitaire – Bilan démographique de la Guyane en 2020

« En 2020, la démographie reste dynamique malgré la baisse des naissances et le solde migratoire négatif en Guyane. Les naissances sont beaucoup plus nombreuses que les décès. La fécondité reste élevée et supérieure à celles des Antilles et de la France métropolitaine. L’espérance de vie est de nouveau en hausse, de façon plus marquée pour les hommes. » [Résumé site web]

 INSEE (consulté le 15 décembre 2021)